Quoi ?

Bon nombre d'armées partent à l'assaut. Tandis que je cours dans un champ de fleurs...

Mes mains ne sentent plus le bout de leurs doigts. Comme un chat glacé qui serait passé par là. L'heure est à l'hiver, l'heure est au poil d'hiver. Fini de se prélasser dans le canapé en cuir sans une bonne couverture ou place à la chaire de poule devant des films sans intérêts, ceux dont on oublie le titre, ceux dont on ne laisse même pas le générique diffuser à la télé...

Bon nombre de gens partent au boulot. Tandis que je cours dans un champ de fleurs...

A chaque instant, je rumine des questions sans point d'interrogation. Celles-ci se transforment donc en réponse. De quoi affirmer que la réponse était sous mon nez. Car sous le nez se trouve la bouche. Et avec l'hiver, les lèvres gercent et s'ouvrent, ces blessures qui ont du mal à se refermer, celles qui nous rappelle que le monde va mal quand on essaie de rire...

Bon nombre d'enfants attendent leurs cadeaux. Tandis que je cours dans un champ de fleurs...

On en arrive à se serrer la ceinture. Histoire de voir où en est notre espoir. L'espoir de revoir pousser un champ de blé à nos pieds. Le blé qu'on a du mal à gagner, celui qui s'envole à peine le pied dehors. Serait-ce qui l'hiver qui nous donne cette impression ?

Bon nombre d'étudiants n'aiment pas l'eau. Tandis que je cours dans un champ de fleurs...

L'hiver approche. On dit que l'hiver déprime mais que la neige est belle. On dit que l'hiver est triste mais que Noël est magique. On dit que l'hiver est froid mais que l'été est chaud. L'hiver n'est pas encore là mais je continue de courir dans un champ de fleurs...

Bon nombre de réflexions tombent à l'eau. Tandis que je cours vers le bonheur...