Hier. Hier était un jour particulier, le jour où tout ce que j'avais prévu s'est déroulé comme prévu, et vous savez très bien que cela n'arrive que très rarement. J'avais prévu de ne rien faire de plus. Je n'ai rien fait de plus. J'ai seulement affirmé un statut. Un statut dont je ne suis pas vraiment fier d'où la raison que je ne dévoilerai pas ce statut. Je me suis rendu compte de ce statut en buvant une bière après le boulot chez mon employeur. Une bière qu'il m'avait gracieusement offerte après la dure journée que je venais de passer. Oui, servir des cafés est une tâche incroyablement ardue surtout quand il n'y a pas de clients et que l'on passe la journée à se morfondre ou tenter d'entrer dans une connexion psychologique avec le Mal. Le Mal commence à s'incarner en moi. Je vais bientôt devenir le Mal incarné. Celui qui propagera malheur et trouble éternel à quiconque croisera son chemin. N'y voyez pas un rapport avec le fait que l'on tente de l'embaucher dans une entreprise de confession juive. Loin de là. Oui, ça doit être le souci, c'est loin...
Après deux autres bières que j'ai gracieusement payé, je suis reparti dans une aventure loufoque et imprévisible (Oui, j'avais prévu tout ça). Je me suis ainsi retrouvé assis. Histoire de me reposer un peu après une journée debout ou très mal assis. Quelques secondes de réconfort et je suis reparti, des sacs et des idées en tête (Oui, les sacs aussi). Cette fois je n'ai pas croisé une femme pendue dans l'arbre de son jardin. Cette fois je n'ai pas croisé un chien hideux. Cette fois je suis revenu chargé de provisions. De retour dans ma cabane de chasseur, j'ai aperçu un énergumène. Je l'ai envoyé voir ailleurs. J'ai poursuivi ma tâche. Histoire de décrasser tout ce qui traînait. Et me déconnecter de la face obscure du monde. Lumière ! J'ai brillé dans ce domaine. Je brille de mille feux. Luisant, étincelant, j'ai garni mes cheveux d'une décoration loufoque. Je me suis rabaissé à mes envies primitives et je suis accidentellement tombé sur un os. Le frigo était plein de pourriture. Quoi de plus effrayant qu'un monstre biodégradable sentant le fruit exotique et la viande orientale. Non, n'y voyez guère de lien avec mes tentatives. Oui, ces tentatives que j'ai tant bien que mal repoussées à l'échéance la plus tardive...
Je ne suis pas parti, en réalité. Je suis resté là à polir la table basse pour manger du poulet. J'ai ri sur les aberrations d'un film américain d'époque. J'ai goûté au vin. J'ai goûté mes rêves d'enfant. Et j'attends encore et toujours...
J'attends encore et toujours. Une fuite...
Jeudi 5 novembre 2009 à 11:35
Mercredi 4 novembre 2009 à 12:05
Je lui fait fumer un bon joint. J'lui bourre la gueule. J'la viole avec son consentement. Et j'lui explique tendrement la théorie des mondes parallèles avec un baiser sur le front avant de lui dire qu'il va falloir prendre une décision difficile. Pendant son regard perplexe de 18 secondes, je laisserai pénétrer la lame bien affutée de l'ouvre-bouteille dans son flanc gauche, la main sur la bouche en lui chuchotant "Sshhh, tout va bien. Ssshhh, c'est bientôt fini". Je lâcherai quelques larmes sur son corps inerte en tentant de me déculpabiliser, que c'était la seule solution...
Elle était perdue sans moi. Elle disait qu'elle préférait mourir plutôt que de me voir partir. Elle ne comprenait pas que l'on puisse se séparer. Elle était toujours là pour moi. Elle était l'amour de ma vie. Elle me soutenait dans mes projets. Elle avait ce regard tendre quand je me réveillais le matin. Elle était jalouse dès qu'une fille me faisait ne serait-ce qu'un effleurement de la joue. Elle savait se montrer dure quand je m'apprêtais à faire une bêtise. Elle avait du coeur. Elle était mon âme soeur...
Je me serai sacrifié pour elle. Je me suis sacrifié pour elle, pour nous. Enfoui, dans cette chambre, noire et sanguinolente, recroquevillé en enlaçant mes genoux, me balançant d'avant en arrière. Murmurant des propos incohérents sur la nature de l'homme, sur la destinée d'une vie, sur la Terre et l'Univers, sur nos vies qui s'achèvent. Je tremble, mes lèvres commencent à sécher. Je me blottis contre elle, me couvrant de son sang encore chaud. Mes yeux commencent à se fermer, je m'assoupis, ou m'évanouis, je ne sais plus...
Je ne sais plus pourquoi. Je ne sais pas. Je crois n'avoir jamais su. Je crois que c'était une chose à faire. Je crois qu'elle était un fardeau. Que notre route ne pouvait plus continuer ensemble. Je ramasse la bouteille de vin renversée sur le tapis. Il reste encore quelques gorgées que j'avale difficilement. J'ai perdu une partie de moi. Elle s'est envolée et je reste seul. Je resterai seul. Promis...
Je reste sans toi, je reste sans toi...
Elle était perdue sans moi. Elle disait qu'elle préférait mourir plutôt que de me voir partir. Elle ne comprenait pas que l'on puisse se séparer. Elle était toujours là pour moi. Elle était l'amour de ma vie. Elle me soutenait dans mes projets. Elle avait ce regard tendre quand je me réveillais le matin. Elle était jalouse dès qu'une fille me faisait ne serait-ce qu'un effleurement de la joue. Elle savait se montrer dure quand je m'apprêtais à faire une bêtise. Elle avait du coeur. Elle était mon âme soeur...
Je me serai sacrifié pour elle. Je me suis sacrifié pour elle, pour nous. Enfoui, dans cette chambre, noire et sanguinolente, recroquevillé en enlaçant mes genoux, me balançant d'avant en arrière. Murmurant des propos incohérents sur la nature de l'homme, sur la destinée d'une vie, sur la Terre et l'Univers, sur nos vies qui s'achèvent. Je tremble, mes lèvres commencent à sécher. Je me blottis contre elle, me couvrant de son sang encore chaud. Mes yeux commencent à se fermer, je m'assoupis, ou m'évanouis, je ne sais plus...
Je ne sais plus pourquoi. Je ne sais pas. Je crois n'avoir jamais su. Je crois que c'était une chose à faire. Je crois qu'elle était un fardeau. Que notre route ne pouvait plus continuer ensemble. Je ramasse la bouteille de vin renversée sur le tapis. Il reste encore quelques gorgées que j'avale difficilement. J'ai perdu une partie de moi. Elle s'est envolée et je reste seul. Je resterai seul. Promis...
Je reste sans toi, je reste sans toi...
Lundi 2 novembre 2009 à 15:16
Je suis comme je suis. Je ne suis pas ce que j'attends de moi. Ainsi on n'attend pas ce que je suis. Si c'est cela ce que vous attendez de moi, vous pouvez encore attendre. Grâce aux pouvoirs qui me sont conférés, c'est-à-dire aucun, je peux vous faire grâce de mes plaintes et vous serez encore et toujours dans l'attente de ce que je pourrai être sans pourtant être ce que j'attends...
De la à sortir une théorie complètement hallucinante sur le fait qu'il existe autant d'étoiles que d'âmes sur Terre serait un affront envers toute sorte de croyance religieuse ou scientifique. Mais pourquoi tant de fascination vers les étoiles ? A chaque instant des étoiles meurent tandis que d'autre naissent. Tout comme les êtres humains. Et la paf, une image me vient en tête, comme un kaléidoscope inoffensif : chaque être vivant vient d'une étoile. Moi, pour exemple, chaque nuit je contemple le ciel et me demande où se trouve mon étoile, si le lien qui se casse entre mon étoile et moi, nous disparaissons tout deux. Si l'un vient à disparaître, l'autre disparaît aussitôt. D'où, évidemment, l'expression d'être né sous une bonne étoile. On ne choisit pas son étoile. Heureusement pour nous et malheureusement pour elles, ces étoiles ne s'entretuent, elles savent rester pacifiques et immobiles durant des siècles et des siècles. Ah, oui, là, ça coince. Une étoile vit plus longtemps qu'un être humain. Ah, oui, c'est évident. Hallucinant, vous dis-je...
Je compte tout de même trouver mon étoile. Mon étoile n'est peut-être pas dans le ciel. Mais ça ne coûte rien de le regarder et c'est joli à voir. Oui, je conçois que sous un toit il est difficile de contempler les étoiles, surtout en plein jour. Mais il suffit d'avoir un minimum d'imagination, que diable. Foutaises et convoitises se préparent et je guette nonchalamment l'arrivée de l'homme dans toute sa splendeur. Une corde au cou et des bottes en caoutchouc...
Je suis pris d'un zeste de somnambulisme. J'attends impatiemment mon éveil. Les doigts de pieds en éventail et les cheveux ébouriffés. Je cerne mon regard autour de mes yeux fatigués. Quoi de plus attachant qu'une romantique nuit sous la couette. Seul, oui. Imagination, pardi. Ou alors était-ce le rêve ? Celui qui s'achève au commencement de la nuit. Celui qui se finit par le sommeil, juste avant le réveil. Si réaliste, qu'on se demande "Où est-elle passée ?". J'arrive enfin à réaliser que toute ma vie n'est qu'un sommeil profond où s'emmêle injuste réalité et rêve que l'on voudrait réalité. Une course-poursuite incessante où l'on ne se réveillera jamais...
Elle était là, et puis ailleurs, j'étais plus loin, à l'extérieur. Elle, l'imagination débordante de souvenirs, comme la fois où...
Oui, cette fois-là. J'avais fait un peu de prison. Une histoire d'herbe avec une bande de potes. Ils n'ont pas pris la peine de nous juger. Au trou. J'y suis resté un moment, j'ai pris l'air. J'en ai profité pour entretenir mon corps dans une salle de musculation sophistiquée. Au réveil, je sentais le changement, je me sentais plus fort. Je me suis dit qu'avec une telle expérience de la vie, je pouvais affronter n'importe quelle autre situation embarrassante. Je me suis mis à genoux, j'avais mal aux tympans, alors j'ai pris ma tête entre les mains et j'ai récité ma prière : "Ainsi, je vais et je viens entre ces deux mondes. Ainsi, j'en apprends chaque nuit à chaque seconde. Que par le débordement de ma science-fiction. Que par l'envoûtement de mon imagination, je puisse poursuivre ma quête de l'aventure, du bonheur et de l'amûr en simple pêcheur."
Je suis aux aguets. J'entends au loin siffler cette mélodie inconnue...
De la à sortir une théorie complètement hallucinante sur le fait qu'il existe autant d'étoiles que d'âmes sur Terre serait un affront envers toute sorte de croyance religieuse ou scientifique. Mais pourquoi tant de fascination vers les étoiles ? A chaque instant des étoiles meurent tandis que d'autre naissent. Tout comme les êtres humains. Et la paf, une image me vient en tête, comme un kaléidoscope inoffensif : chaque être vivant vient d'une étoile. Moi, pour exemple, chaque nuit je contemple le ciel et me demande où se trouve mon étoile, si le lien qui se casse entre mon étoile et moi, nous disparaissons tout deux. Si l'un vient à disparaître, l'autre disparaît aussitôt. D'où, évidemment, l'expression d'être né sous une bonne étoile. On ne choisit pas son étoile. Heureusement pour nous et malheureusement pour elles, ces étoiles ne s'entretuent, elles savent rester pacifiques et immobiles durant des siècles et des siècles. Ah, oui, là, ça coince. Une étoile vit plus longtemps qu'un être humain. Ah, oui, c'est évident. Hallucinant, vous dis-je...
Je compte tout de même trouver mon étoile. Mon étoile n'est peut-être pas dans le ciel. Mais ça ne coûte rien de le regarder et c'est joli à voir. Oui, je conçois que sous un toit il est difficile de contempler les étoiles, surtout en plein jour. Mais il suffit d'avoir un minimum d'imagination, que diable. Foutaises et convoitises se préparent et je guette nonchalamment l'arrivée de l'homme dans toute sa splendeur. Une corde au cou et des bottes en caoutchouc...
Je suis pris d'un zeste de somnambulisme. J'attends impatiemment mon éveil. Les doigts de pieds en éventail et les cheveux ébouriffés. Je cerne mon regard autour de mes yeux fatigués. Quoi de plus attachant qu'une romantique nuit sous la couette. Seul, oui. Imagination, pardi. Ou alors était-ce le rêve ? Celui qui s'achève au commencement de la nuit. Celui qui se finit par le sommeil, juste avant le réveil. Si réaliste, qu'on se demande "Où est-elle passée ?". J'arrive enfin à réaliser que toute ma vie n'est qu'un sommeil profond où s'emmêle injuste réalité et rêve que l'on voudrait réalité. Une course-poursuite incessante où l'on ne se réveillera jamais...
Elle était là, et puis ailleurs, j'étais plus loin, à l'extérieur. Elle, l'imagination débordante de souvenirs, comme la fois où...
Oui, cette fois-là. J'avais fait un peu de prison. Une histoire d'herbe avec une bande de potes. Ils n'ont pas pris la peine de nous juger. Au trou. J'y suis resté un moment, j'ai pris l'air. J'en ai profité pour entretenir mon corps dans une salle de musculation sophistiquée. Au réveil, je sentais le changement, je me sentais plus fort. Je me suis dit qu'avec une telle expérience de la vie, je pouvais affronter n'importe quelle autre situation embarrassante. Je me suis mis à genoux, j'avais mal aux tympans, alors j'ai pris ma tête entre les mains et j'ai récité ma prière : "Ainsi, je vais et je viens entre ces deux mondes. Ainsi, j'en apprends chaque nuit à chaque seconde. Que par le débordement de ma science-fiction. Que par l'envoûtement de mon imagination, je puisse poursuivre ma quête de l'aventure, du bonheur et de l'amûr en simple pêcheur."
Je suis aux aguets. J'entends au loin siffler cette mélodie inconnue...