Mardi 3 mars 2009 à 22:08

Un amour TGV. Comme une scène de baise au fond de la cuvette. Entre deux gares, entre deux fesses. S'accomplit le fait inaccompli d'un rêve sans saveur. Les envies n'envient pas le voyage de fortune importunée par ces bruits désespérés et se cachent les aboiements des chiens chaleureusement hébergés entre deux rames. A ramer au fond de la misère, une image suave retrace le fil du temps dans un corps sans esprit et abandonné au pied d'un arbre. C'est à grande vitesse que cet acte s'achève, une histoire doublée de cris sans issue suintant de paysages en plein voyage de ces trains qui poussent et repoussent en ne gardant que l'odeur d'un brin d'herbe arraché et perdu au milieu d'un champ de blé...

Sans transition...

Il est un fait remarquable qui s'applique à chacun de mes voyages. Lorsque je pars de chez moi vers un village vacances, de la famille, des amis, des connaissances, voire pour un voyage professionnel. Je pars avec une certaine excitation, un engouement qui me permet d'abandonner ma résidence principale sans aucun scrupule. Quand je ferme la porte à clé et que je me dis que je n'ai rien oublié, à quoi bon je m'en fous même si j'ai oublié quelque chose, l'important est de partir.
En route, j'entends par là que ce soit en bus, en train, en voiture ou à pieds, je garde cet engouement, je néglige les petits détails : "j'ai oublié ma pince à épiler" "Mes pantoufles ne sont pas rangées dans le placard à chaussures" Mais le fait remarquable est qu'à peine arrivé, à peine un pas fait sur la nouvelle terre, je n'ai qu'une envie : rentrer chez moi. Retrouver mes pantoufles et mes soirées canapés à regarder des chaînes cinémas en buvant un bon whisky et fumant un bon cigare. J'ai envie de retrouver mon lit et mes deux oreillers et une musique en fond pour mieux dormir. Je veux retourner dans ma baraque et reprendre mes vieilles habitudes de merde sans qu'on vienne m'emmerder.
Pourtant là où je vais je passe toujours un bon séjour, si on ne compte pas les voyages désastreux, les faux-plan et les déceptions. Dans ces cas-là l'envie de repartir est légitime. Je dois donc pendant ces voyages laisser place dans ma tête à un combat acharné pour me forcer de rester et de profiter de l 'instant présent. Et enfin, le retour, je n'ai rien à dire, la même excitation qu'au départ sauf qu'en rentrant chez moi je m'emmerde à faire tout le temps les mêmes choses, les soirées canapés et la musique au fond du lit...

Bonus...
Dernier Verre

Le voile se lève sur un fond blanc
L'heure d'une trêve entre les deux clans
D'un destin sans avenir
A la rareté d'un soupir
Une toile se tisse entre deux amants
Et leurs âmes s'unissent pour un temps
D'un rêve qui s'achève
A une vie inachevée

Mercredi 6 août 2008 à 0:30

Mes Mots Resteront Silencieux


Le silence guette les bruits les plus assourdissants
Une chance dans une nuit au ciel si blanc
Quelle lune noire s'engouffre dans les entrailles
Du monde contrasté par mon esprit en tenaille ?

Le silence attend le balancement de l'herbe au rythme du vent
Son excellence veille au pied du lit le jour naissant
Quelle bêtise se faufile dans les veines
D'un corps balancé par mon esprit en peine ?

Le silence s'approche à pas de loups
Cette violence sans nom s'apparente à un fou
Quel fou délire entre les vagues inanimées
D'une mer sans fond au coeur passionné ?

Le silence se fait outrance
Sa puissance nous offense
Quel bruit est englouti dans les pensées entrecroisées
D'une vie aux sens désenchantés ?

Le silence encensé ne pense qu'aux bruits
Que nous lance notre esprit de vengeance
Le silence est l'espérance d'une vie censée

Pourquoi enfermer le silence ?

Entre chaque son il se fait entendre

Entre chaque chaque rêve, entre chaque vie
Par-delà les villes, par-delà les galaxies
Que tout soit vide
Que tout soit plein


Vendredi 28 mars 2008 à 22:18

Soupe de Vie


Je suis une louche
Se promenant l'air farouche
Dans une soupe de vie
Aux multiples facéties

Je suis un cadran solaire
Que supporte l'air
Dans un ciel sans nuage
Avec ma barbe de vieux sage

Je suis une porte blindée
Avec mes serrures désoxydées
Dans une maison sans mur
Au beau milieu de la verdure

Je suis une mort lâche
Un corps auquel on s'attache
Dans un monde qui s'efface
Où chacun subit le temps qui passe

Je suis une vie sans nom
Un corps en perpétuelle action
Dans un monde insignifiant
Où chacun marche droit devant

Je suis celui qui attend sous ce ciel bleu
Cette chose capable de me rendre affreux

Je suis celui qui attend le premier aveu
De cette chose qui ose me rendre joyeux

Je suis une panoplie de sentiments
Egaré par ce raz-de-marée de tourments

Je suis une nuit sensible à la lumière
Une obscurité aveuglée par le moindre éclair

Je suis le plus pur en haut de la montagne
Au moindre souffle je déboule avec hargne

Je ne suis pas cet être
Que je laisse transparaître

Je suis cette chose affreuse
Empli d'une joie malheureuse
Dont l'image s'estompe
Dont l'image vous trompe

Au fond de moi la vérité est un mensonge
De tout cela aucunement je ne m'en songe


Mardi 25 mars 2008 à 22:42

Comme Toujours


Un pas l'un après l'autre
Le regard loin des autres
Comme chaque jour où le soleil se lève
Comme chaque nuit où commencent mes rêves

Une cigarette qui s'achève

Un verre qui se vide
Loin des regards avides
Comme chaque jour sous le ciel
Comme chaque nuit sans sommeil

Une vie qui s'achève

Un cœur qui bat
Le regard tourné vers soi
Comme chaque jour à Liège
Comme chaque nuit sous la neige

Une chanson qui s'achève

Une cigarette qui s'allume
Le regard plein d'amertume
Comme chaque jour au pied du lit
Comme chaque nuit en haut de la tour

Un pas qui s'efface

Une vie qui commence
Le regard de l'insouciance
Comme chaque jour illuminé
Comme chaque nuit endiablée

Un verre qui se casse

Une chanson qui se répète
Les regards qu'on se jette
Comme chaque jour
Comme chaque nuit

Un cœur qui trépasse


Mardi 5 février 2008 à 23:41

L'Essence Du Réveil


Je me réveille de ce long voyage
Celui qui reste éternel à travers les âges
Du haut de mon arbre je montre toutes mes dents
Perché sur la plus haute branche
Je suis encore vivant
Comme un rêve au milieu d'une nuit blanche

Je replonge dans le lit de mes nuits
Le lit de mes rêves
Les draps de mes envies

Je me réveille de ce long périple
Celui qui nous prend par les tripes
Du haut de mon nuage je montre au monde entier
Bercé par le vent
Que je suis encore vivant
Comme un rêve qui ne se réveille jamais

Je replonge pour une nuit
Une nuit au fond d'un lit
Le lit de mes rêves

Je me réveille de cette longue traversée
Celle où la terre se dérobe sous nos pieds
Au plus haut dans le ciel
Sous un beau soleil
Je suis encore vivant
Comme un rêve qui prend son temps

Je replonge dans cette vie
La vie de mes rêves
Les rêves de mes envies

Je me réveille de cette longue nuit
Celle où l'on oublie ses soucis
Du fond de mon lit je reprends tous mes sens
Sans aucune notion du temps
Je suis encore vivant
Comme un rêve qui prend naissance

Je plonge dans cette journée
La journée de mes rêves
Jusqu'au prochain réveil


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