Certes une vague de pensées envahit mon esprit. Et je plonge dans la vague de mon insouciance pour rêvasser au coin d'une forêt, entre le parking et une rivière de gens. J'ai comme qui dirait une impression de déjà-vu, mais sans avoir jamais posé le pied dans ce nouvel univers qui m'ouvre ses portes. Je suis certainement heureux de sauter de nuage de fumée en nuage imaginaire. Cette bulle qui me transporte jusqu'au fond de l'impossible devenu possible...

C'était sans compter cette possibilité devenue impossible. Sans doute par le temps qui nous reste. Sans doute par le chemin qui nous sépare. Où il ne reste plus assez de temps pour le parcourir mais où chaque pas nous permet de se rapprocher. Ce paradis aux mille sensations inconnues...

C'était sans oublier ce silence qui nous guette. Le moindre subterfuge pour nous engloutir dans un néant inachevé, un lourd silence duquel on ne peut se séparer. Ces sons sans voix qui nous crache un vide soumis aux tentations d'une vie enchaînée.

J'erre sans compter et sans oublier les restes de mon âme éparpillés dans l'univers de ma chair. Un monde à lui tout seul enfermé dans une boîte hermétique aux flux et reflux des êtres qui l'entourent...

Certes un océan calme s'étend sous mes yeux et je guette cette flamme qui s'immisce dans les artères de mon atmosphère . Une terre légère arrimée aux coeur de mon être...

Au loin le désert aride s'hydrate. Comme une pensée altérée qui s'oublie dans une masse floue et difforme perdue au milieu du ciel mais éclairant sans distinction notre chemin...