Mercredi 29 juillet 2009 à 23:27

 Au début, on était vingt, ou un peu moins, j'étais peut-être seul tout compte fait. Et puis j'ai regardé au sol, j'avais mal aux pieds, pourtant mes chaussures ne sont pas usées.

On peut le dire, j'y suis, et pour un bout de temps, normalement. Paris. Pas vraiment, pas loin en tout cas. Les nuits, il fait chaud, pour le moment. Et bien que le trépas guette chacun de nous à chaque instant, je me sens soulagé de me réveiller le matin sans avoir une grosse migraine et les dents qui saignent...

Je goûte à nouveau aux transports en commun, je goûte ainsi de nouveau à la chaleur humaine. Tous ces gens. Et je lis. Mais je n'ai pas arêté de fumer comme je le voulais. A quoi bon, si la mort nous guette, elle doit lutter contre le tabagisme et ma fumée la repoussera le plus possible...

Je peux me ballader en slip (ou sans) mais je dois faire mes lessives. Je peux manger quand bon me semble mais je dois me faire à manger. Je peux sortir sans rentrer mais je dois faire attention à mon compte en banque. Je peux vivre mais je vivais déjà avant, alors qu'est-ce que cela change ?

En tout cas je tombe amoureux de chaque personne que je croise. Dans le sens où chacune trimballe derrière elle un vécu tellement différent que je m'amuse à l'imaginer en fonction de ce qui se dégage (que ce soit physique ou non). Et cela me donne envie de voir les gens, de leur parler, de les inviter à boire une bière dans l'espérance qu'on m'en paie une (une vraie) et qu'au delà de ces rencontres je découvre le trésor caché enfoui sous les restes d'une atmosphère polluée et festive des lueurs nocturnes et diaboliques des rues de Paris...

Je m'engage à ne pas oublier mes clés ; fumer à la fenêtre ; manger équi...manger assez ; tenter de me remettre au sport...

Et si dans les prochains jours, il m'arrive de me couper une veine par inadvertance, dites-vous que c'est un accident du travail. Même si je suis encore à l'essai...

Ne me faites pas de mal. J'ai une cave où je pourrais entreposer les différents morceaux de votre corps...

Mardi 14 juillet 2009 à 21:29

Je pense devenir gros. Je pense à arrêter de fumer...

"Arrêter de fumer réduit les risques de maladies cardiaques et pulmonaires mortelles" !

Voilà une bonne nouvelle, je cherchais enfin une bonne raison de mettre mis à la cigarette, car je sais qu'en arrêtant tous ces risques de maladies vont se réduire, chose qui ne serait pas arrivée si je n'avais pas commencé...

L'amorce est lancée, désormais nous pouvons nous enfouir dans les plus profondes pensées qui hantent mon esprit. Ces pensées infâmes qui m'obligent à marcher dans le noir sans aucun repère avec aux pieds un nombre incalculable d'objets pour vous mettre des bâtons dans les roues...

C'est justement une roue que j'avais crevée il y a de ça quelques mois. Moi, j'entrave que dalle comme dirait l'autre...

Et justement, l'autre soir, j'ai à peine eu le temps de bailler que mes paupières s'en sont reposées au fond d'un tiroir. Un tiroir scellé...

J'aurai beau me voir rock star ou chirurgien esthétique. J'aurai beau peaufiner mon narcissisme et aiguiser mon charisme. J'aurai beau me sentir aimé et arrêter mon hyper-sudation de l'aisselle droite. J'aurai beau claquer des doigts pour laisser pousser mes cheveux. J'aurai beau être grand et être une tête dans la nano-technologie. J'aurai beau vendre des mètres carrés de terrain sec et trouver la pépite d'or au fond de l'évier. J'aurai beau casser une brique entre mes fesses et caresser les étoiles en un clin d'oeil...

Vous avez beau lire jusqu'au bout que vous ne saurez pas pourquoi. Car je ne sais pas vraiment pourquoi...

Personne ne sait pourquoi. Tout ça est enfoui au plus profond de mon crâne, tellement enfoui que cela a dû avoir le temps de se fossiliser ou peut-être que ça s'est tout simplement volatilisé...

Cela a causé de beaux dégâts. Oui, beaux, car même si cela a tourné à la désolation ça n'en reste pas désagréable à regarder et tout compte fait on s'y sent bien...

Comme quoi, tant qu'on a un minimum de confort...

Un confort qui nous incite à ne plus terminer ses pensées, histoire de...

Lundi 13 juillet 2009 à 22:51

Que nous vaut ce déhanchement sous la musique d'un artiste tout juste mort ?

Que nous vaut cet étalage de dépravés sur un carrelage tout juste nettoyé ?

Que nous vaut ces histoires idiotes racontées au coin d'un verre et d'une cigarette ?

J'ai cru pendant un instant que j'allais tout perdre quand on m'a annoncé la mort de Dédé. Dédé c'est celui qui garde tout en mémoire, celui auquel aucun détail ne lui échappe, il saurait vous ressortir des anecdotes de derrière les fagots accompagnées d'images dont on avez plus le souvenir. Dédé, il ronronnait à peine et n'était pas du genre à gâcher vos soirées. Dédé, au contraire, il vous permettait d'être moins seul quand vous passiez une soirée en solitaire. On a tous connu un Dédé, un jour ou l'autre. Ce Dédé, j'ai bien failli le perdre, mais à force de persévérance, de patience et de courage j'ai pu le retrouver. Non pas intact, mais j'ai pu garder de lui les souvenirs qui me tenaient le plus à coeur. Tout cela avant que Dédé ne perde la mémoire et qu'il disparaisse dans le néant. Mais Dédé est immortel et le voilà déjà de retour en bonne forme pour de nouvelles aventures. Je t'aime Dédé...

Et c'est là qu'on apprend que l'on est extrêmement dépendant de notre Disque Dur...

Cela me confirme, une nouvelle fois, que l'année 2009 n'est vraiment pas mon année. Elle qui avait si mal commencée, continue de me faire des frayeurs ou m'apporte de dures déceptions ou de simples malheurs. Hé ! Mais ne faut-il pas forcer le destin ?

Je crois que cela est en train de se produire. Personne ne s'attendait à ça. Tout le monde savait que cela allait arriver, mais pas de si tôt. Non, je ne suis pas enceint. Mais je garde un souvenir de cet enfant que j'ai failli abandonner et que je peine à garder au fond de mon coeur. Cet enfant qui me permet de vivre dans une sorte d'insouciance, cet enfant qui me permet de dire alors que tout va mal : "Ça va s'arranger". Cet enfant qui arrive à rire alors que d'autres ont du mal à retenir leurs larmes. Cet enfant qui se dit : "Allez, pleure un bon coup, ça va passer"...

C'est aussi cet enfant qui me permet d'en apprendre tous les jours sur le monde et de pouvoir prendre un peu de recul. C'est comme ça que je grandis et que je continuerai de grandir. C'est comme ça que j'arrive à garder les bons souvenirs des mauvais moments passés. C'est comme ça que je déprime le soir et repart de bon pied le matin...

Il reste quelques cartons et un peu de bonne volonté. Un petit truc au ventre commence à monter. Comme une impression d'abandonner. Ce n'est qu'un pas vers l'aventure. Un pas que l'on prend à fière allure...

Mercredi 8 juillet 2009 à 19:22

Non. Pas les petits pervers. Les autres...

Voyez-vous, j'ai appris, il y a peu, que j'avais la particularité de ne garder que ce qui est bon. Comment vous dire ?

Quoiqu'il arrive, qu'un évènement tourne mal ou pas, je garde en souvenir uniquement ce qui m'a plu, mis à l'aise, ce qui était bien. Et même si c'était une situation disons malfaisante j'arrive à en récupérer des souvenirs bienfaisants. Allez savoir pourquoi ou comment, je ne sais pas.

Ainsi, il se dégage toujours un côté optimiste de tout ce qui m'entoure, poussant parfois au cynisme ou tout autre humour noir, qu'on pourrait qualifier de barrière défensive si on cherche à pousser plus loin la psychologie. Bref, je ne vois pas d'intérêt, pour moi, à aller vers quelque chose d'inconfortable. C'est pour cela, je pense, que dans le fond j'aime tout le monde. Bon, c'est peut-être un peu fort alors disons que, dans le fond je ne déteste personne. Il y aurait peut-être certes une exception qui confirme la règle, mais c'est une autre histoire...

Mais je suis bien conscient que des personnes puissent, de leur côté, me détester ou plutôt ne pas m'aimer. Et je trouve remarquable que ces personnes puissent d'une manière ou d'une autre me montrer qu'ils ne m'aiment pas. Je trouve qu'ils ne font que perdre leur temps plutôt qu'autre chose, à leur place, je m'ignorerai. Je n'ai jamais tué personne...

Ce que je trouve encore plus remarquable, c'est qu'on me lance des petits pics, dans l'espoir, sans doute, de me faire dépérir et que je me laisse mourir dans mes excréments, de façon anonyme (il faut suivre). Pas même subliminal. Pas une petite trace de l'auteur ou un rappel de ce que j'ai pu faire de mal à la personne. Car, oui, il est fortement probable que j'aie pu blesser certaines personnes, volontairement ou non, mais j'ai le souci d'oublier tout ça. Et qui dit que le mal n'était pas mérité ?

Bref, en clair, on m'attaque de tous côtés, sans vraiment avoir pourquoi et surtout qui m'attaque. C'est sournois. J'ai l'impression de me retrouver les yeux bandés dans un guet-apens. Le côté positif c'est que ça me donne sujet à écrire, et à réfléchir (dans le bon sens du terme)...

Alors vous voilà baisés, vous, qui vous cachez sous les jupes de vos mères au lieu de venir me dire en face quel est votre problème avec moi. Je pense bien que dans le fond je ne suis pas si méchant que cela. Ou en tout cas je veux le faire croire. C'est pas pour rien que je suis un Sombre Bâtard...

Mardi 7 juillet 2009 à 16:43

Il pleut. Il y a même de l'orage, dehors et dans mon coeur. C'est pas mon style de dire ça, j'suis plutôt du genre à dire que l'amour est comme le sable : ça file entre les doigts.

L'amour c'est un peu un style de vie. Ou une écorchure en se promenant dans les bois. J'aime ça, me promener surtout quand il fait chaud et qu'il pleut.

J'me suis mis à croire en Jésus. J'l'ai rencontré l'autre fois, sous un nuage. Jésus c'est un peu le reflet de chacun d'entre nous. J'dis ça juste pour ne pas dire que Jésus était mon propre reflet. Alors de là à dire que je suis Jésus, pourquoi pas ?

Mais l'eau qui coule ne s'arrête pas là. Ça revient à dire que si on veut tenir l'amour entre ses doigts, faut y mettre du sien, quitte à se que les larmes coulent. Ça paraît plus solide comme ça. C'est comme pour conserver un bon cigare, il faut un minimum d'humidité.

On verra bien ce que ça peut donner, avec le temps. Quoique, comme référence on pourrait être pessimiste, puisqu'avec ça tout s'en va. L'humidité, le sable, les cigares, Jésus, l'amour...

C'est pourquoi on peut toujours espérer. Après la vie, il y aura toujours quelque chose, la mort ou d'autres vies, même si on participe plus, ça continue, mais nous, au bout du compte, on s'en fout, on ne fait juste que passer, comme le temps. On passe et on s'en va. Ailleurs. Pourquoi nos vies ne seraient pas qu'un passage dans chaque univers. Il y en aurait des infinités. Une infinité de vie qu'on se créé et qu'on réinvente. Histoire de faire des films ou de jouer à jeu de simulation.

Non. Ceci est le mot qui s'oppose à ma pensée. Histoire de poser une certaine contradiction dans ce que je dis pour m'éviter de tomber dans l'absolu certain. Alors qu'au fond de moi je crois évidemment n'importe quoi. Comme je crois à n'importe quoi : l'amour, Jésus. Si je reste sur mon opinion de ne croire que ce que je vois, je crois n'importe quoi en effet. L'amour je ne l'ai jamais vu et pourtant avec Jésus on a parié là-dessus. Mais quand je dors je vois des choses, parfois des choses qui ressemblent à l'amour et l'amour ne me frappe pas au visage quand je me réveille, non, il reste planqué dans mes rêves, dans ma tête...

Je ne pourrai pas croire que j'ai quelque chose dans le crâne, j'y vois que dalle...

Ah, et j'ai beau penser à tout ça, je ne fais que penser à autre chose. Enfin, chose, c'est pas très sympa, mais c'est mon côté mystérieux qui fait que je ne veux pas tout dévoiler. Et là on pourrait se poser la question quant à mon avenir. Que fais-je ici si je n'ai rien à dévoiler ?

Mais je ne me dévoile pas forcément comme on pourrait l'entendre au premier abord. Je ne critique pas ceux qui aiment leur chat. On a chacun une façon particulière de se dévoiler. Que dalle...

Mais ça j'en parlerai bien autour d'un verre, face à face, face au monde. Quand on y repense même si on peut se sentir soutenu par des gens qui nous aiment, on se retrouve toujours seul à un moment ou à un autre. Facile, face à la mort. Ce n'est pas en retenant mon bras alors que je sombre dans les gouffres du trépas que j'vais réussir à remonter la pente. A moins d'avoir un coup de pouce de Jésus, mais on serait tenté de dire que c'est un tricheur. Fils de Dieu, ça se trouve pas dans tous les coins de rue. Non, évidemment, fils de Dieu, ça reste chez soi à jouer au solitaire et à compter les hommes qui défilent à la fenêtre. Pas de pitié pour les sauveurs...

Tout ça pour dire qu'il est important d'évacuer ce qui trotine dans nos petites têtes, à quoi bon risquer la surcharge, c'est comme se retenir d'aller pisser, c'est pas bon...

Mais ce n'est pas maintenant que je vais commencer mon récit auto-biographique. Ma vie, même si elle est insignifiante comparé au reste de l'univers, ne s'arrête pas là, et je vous ferai l'affront de continuer à dire ce genre de propos, car si cela vous déplâit vous pourrez laisser traîner votre curiosité vers d'autres horizons.

Et je prie, et je prie pour être enseveli de sable...

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