Mardi 30 octobre 2007 à 18:46

Les après-midi sombrent, après avoir passé plusieurs heures à réfléchir, en vain, parfois, je suis pris d'un petit moment de nostalgie et je relis, ou essaie de relire, mes anciens textes. Ceux que je garde dans un coin, dans un dossier, plein de poussière, que j'ai écris il y a six mois ou plus. Et, dans ma tête, des pensées quelque peu furtives commencent à apparaître : Mais comment j'ai pu écrire ça ? Je n'aurais pas écrit ça comme ça aujourd'hui. C'es trop fouilli, c'est pas assez recherché, pas assez travaillé...

Et voilà, ma manie à ne plus retoucher mes textes, à ne pas oser bousculé l'instant d'inspiration originelle ne trouve plus d'arguments, ne trouve plus de raison d'être. D'abord, cela fait plusieurs mois que je n'ai pas écrit de tels textes, que ce soit poésie, nouvelle, pièce de théâtre. Entre deux j'ai appris à lire, j'ai même fini un bouquin (ce qui est énorme, personnellement) et j'ai grandi, mûri (juste quelques raisons pour dire d'en davoir), bref, j'ai changé...

Ainsi, se met en place un nouvel objectif : tout réécrire, en mieux, en pire, mais réécrire, essayer, donner de la consistance, du contenu, rendre cela plus intéressant, plus lisible, moins bordélique, moins cérébral. Puis trouver de l'inspiration ailleurs, on ne peut pas tout inventer, et, donc, lire...

Cela demande beaucoup de temps, d'effort, d'invesstissement et plein d'autres mots synonymes, mais, cet objectif est au long terme. Ha ha...

J'ai réalisé, et je réalise encore, qu'il ne faut pas s'arrêter quand l'on a fini. Rien n'est jamais terminé tant que tout n'est pas fini...

Je pense même à reprendre d'autres textes écrits les soirs au matin, quand sort tout ce qui passe par la tête ou tout du moins les relire et me marrer sachant qu'en général ce que je dis n'a aucun sens...

Sur ces pensées de début de soirée, peu avant l'apéritif, je vous laisse à votre bon verre et m'en vais vers d'autres horizons, un économe à la main et une patate dans l'autre dans l'espoir, d'un jour, ou de quelques dizaines de minutes, pouvoir faire frire quelques frites dans vos esprits électrique n'ayant point de friteuse à disposition...

Mercredi 17 octobre 2007 à 18:17

Je ne suis pas malade, non. Pourtant je suis devenu tout blanc...

Petit flash-back : C'était il y a quelques années maintenant, j'étais au lycée. Ouch, je me fais vieux. Vingt ans n'est pas à la portée de tout le monde, beaucoup meurent avant, ou ne naissent même pas, les (mal)heureux. Je me souviens bien, de ces années de lycée. L'ordinateur dans la chambre des parents, j'y passais pas mal de temps, notamment sur internet. Internet encore jeune bien qu'ayant pas mal évolué, on pouvait vraiment trouver presque tout. Notamment une vidéo. Ah cette vidéo...

Pour vous résumer la scène, il s'agit clairement d'un meurtre prémédité, oui. Pas de trucages, pas du cinéma, c'est du vrai de vrai. Un type allongé par terre, les cheveux rasé, un pied posé sur sa tête, un ranger et une main portant un couteau de combat s'approchant du cou du premier homme. Le couteau rentre comme du beurre, l'homme gémit, le sang s'écoule, puis quelques va-et-vient pour bien découper tout cela, du sang, et l'homme finit de gémir étant déjà mort depuis quelques secondes déjà...

Je n'ai vu qu'une seule fois cette vidéo. Je pense être devenu blême, ne sachant que faire, voulant la revoir mais n'osant le faire, j'ai tout quitté puis je n'ai plus de souvenirs précis des activités qui ont suivi. Et je n'ai certainement pas fait mes devoirs...

Aujourd'hui...

Je me suis donc impressionné, je n'ai jamais vécu une telle expérience dans tout mon histoire théâtrale. Un exercice, tout simple : Arrivé sur scène après avoir vu quelque chose d'impressionnant et le faire partager au public en essayant d'expliquer ce que l'on a vu. Pour cette chose impressionnante, il faut partir d'une image précise et non d'une idée.

Premier passage, j'imagine un carambolage, un accident de voiture, vaguement, malheureusement, mais je n'arrive pas à faire l'exercice et laisse donc la place à un autre en attendant de trouver mieux. A vrai dire, ayant déjà eu un accident, j'ai été impressionné au début mais en sortant de la voiture j'ai voulu recommencer. Aujourd'hui je veux battre mon record d'un demi-tonneau...

Un autre élève a du mal, et j'ai trouvé une image et décide de me lancer. Bien sûr, cette image est cette vidéo. J'arrive donc sur scène, le visage défait et m'approche du "public" les dévisageant attentivement et, accessoirement, imaginant leurs têtes tomber. Tout en gardant la vidéo dans mon esprit. Puis je ne sens plus mes jambes, je m'écroule donc sur mes genoux et pose mes mains sur le sol. Je reprends ma respiration, dévisage à nouveau, puis baisse la tête, puis on arrête l'exercice. Particulièrement parce que je suis devenu tout blanc...

Mais j'ai surtout attrapé froid, mes dents claquaient et mes jambes tremblaient...

Admettez que j'aie le droit d'être impressionné. Impressionné d'être impressionné.

Je n'ai même pas eu à manger la gauffre en chocolat entouré de cellophane...

Je n'ai écouté que de la musique classique en voiture...

Je n'ai pas chanté sous la douche ce matin...

Je n'ai pas d'attestation de sécurité sociale...

Je n'ai rien fait de mon après-midi...

J'ai fini de réécrire Un Ours Polaire Vivant Au Tibet...

Mercredi 10 octobre 2007 à 22:14

Depuis tout petit, nous prenons beaucoup de temps, et nous nous efforçons en l'employer correctement. Très petit, nous ne choisissons pas comment employer notre temps, on nous l'impose en appelant cela un "emploi du temps" qui consiste à nous donner des bases pour mieux gérer notre vie et, ensuite, notre temps. Du temps gâché, c'est du temps perdu, et du temps perdu, c'est une vie perdue, une vie perdue, c'est la mort...

Bon, on y croit pas trop à cet apprentissage, surtout vers le collège et le lycée où nous entrons dans une période où l'on veut beaucoup plus d'indépendance, on veut, nous-mêmes, décider de l'emploi de notre temps. Heureusement que l'on parvient à nous canaliser, car nos esprits n'emploieraient pas ce temps correctement, forcément. On préfère vaquer à des occupations qui nous détourne de cet apprentissage primordial. A cet âge, nous ne sommes pas prêts à gérer notre emploi du temps indépendemment...

Parfois, nous avons un emploi du temps tellement chargé que nous n'avons même plus de temps pour nous-mêmes. Cela ne veut pas dire grand chose quand on y réfléchit. Qu'est-ce qu'avoir du temps pour nous-mêmes ? Se trouver un petit temps consacré à nous ? Se consacrer un petit temps pour se trouver ? Décidé de faire une pause dans notre vie, notre emploi du temps, pour se ressourcer (energiquement, spirituellement, etc). Un temps mort.

Ce petit temps que l'on se consacre peut être du temps perdu. Un petit temps mort perdu. Une petite vie perdue. Pour mieux repartir. Pour ressusciter. Pour vivre à nouveau. Pour vivre son temps. Pour être à temps dans notre emploi du temps...

Dire que tout ce que je dis ce soir fait parti de ce petit temps que je consacre à moi-même, pour prendre un peu temps, pour me poser avant de repartir...

Et je ne veux pas être en retard sur mon emploi du temps. Dans vingt minutes, je file dans mon lit, pour lire une petit heure avant de dormir, pour me lever huit heures plus tard, le tout sans perdre de temps...

Bon, j'estime avoir perdu un petit peu de temps. Je ne vous apprends rien, je ne m'apprend rien. On ne me lit pas, je ne me relis pas. Un temps de perdu. Je garde espoir. Ne dit-on pas "Un de perdu, dix de retrouvés " ?

J'espère retrouver dix temps demain matin en me levant, comme lorsque j'aperçois du pain frais et un pot de chocolat. Ou un bol de lait et un paquet de céréales. Et le soir, un verre, de la salade et du chèvre chaud...

Assez perdu de temps pour aujourd'hui...

Mercredi 3 octobre 2007 à 17:39

Un jour de pluie ou que sais-je, peut-être faisait-il beau, un appel, un coup de fil d'une femme appartenant à l'association "Saveurs et Contes" désirant de me faire rencontrer un éditeur. Rendez-vous, rencontre, ballon de rugby anti-stress dans un bar et de très intéressantes discussions sur un grand tapis poussiéreux. Je lui ai laissé mon manuscrit, il le lira et m'en dira des nouvelles bien que ce soit un recueil de poèmes...

Bref, par la suite j'ai arrêté la fac. La fac tue, c'est bien connu, tout commes les céréales, ce qui fut un important débat samedi dernier, tante décédée et mesures d'anti-stress. Pour résumer, une année payée à la fac pour rien, j'en suis navré. Pour rien ? Pas vraiment, je profite d'avoir payé l'association sportive pour participer au cours de badminton. D'accord, cela revient un peu cher pour 1h30 par semaine, mais ça me fait plaisir, et, au moins, je suis assuré...

Un peu plus loin, je cherche un boulot. Bon, à la base, j'étais exigeant, mais, je n'aurai jamais pu trouver un travail où je pourrai imposer mes horaires et travailler le moins possible pour gagner autant que je veux, à moins de créer mon entreprise, mais une entreprise de quoi ? Alors j'ai revu à la baisse mes exigences et je postule un peu partout et j'attends des réponses. J'essaierai d'être efficace lors des entretiens et éviterait de partir en dérive sur les "entreteneurs" comme quoi ils n'ont pas réalisé leurs rêves et s'en voudront toutes leurs vies à raconter qu'ils sont passionnés de photos ou de charpentes en bois et de passer leurs temps à répéter la même chose et à se sentir supérieur aux jeunes sans expérience qui veulent seulement trouver un petit boulot pour sortir le week-end, fumer de la drogue  pour éviter de se prostituer dans tous les coins de la ville...

Quand les parents ne sont pas là, les chats dansent. Faux, plutôt les enfants, ce qu'il en reste. Les chats n'attendent que leur paté du soir et continuent de dormir sur le lit en laissant des poils partout ou à réclamer qu'on leur ouvre la porte pour sortir et ne pas rentrer de la nuit. Les parents aiment les chats, mais quand les enfants font comme les chats, les parents n'aiment pas...

Je n'ai pas dansé, ou pas de souvenir. Mais j'ai rajouté du fromage de chèvre partout, j'ai fait deux tartes aux fromages, rajouté du fromage de chèvre sur la pizza au chèvre mais je n'ai pas trouvé de lait de chèvre pour mes Chèvres Pops. J'en ai eu mal au ventre, diantre...

J'ai pu rêver, quatre ou cinq rêves différents en moins d'une demie-heure, peut-être mon record personnel, bien que très peu de souvenirs de ces rêves, à vrai dire, ils n'étaient pas très intéressants. Mais, non...

J'ai pu faire la cuisine, j'ai pu me lever quand je voulais et manger quand je voulais et regarder plein de bons (ou moins bons) films comme Sonatine et Jugatsu de Kitano, Ed Wood de Tim Burton, Starship Troopers de Paul Verhoeven, Transylvania de Tony Gatlif, Hot Shot 1 & 2 de Jim Abrahams et, surtout, oui, surtout, American Psycho de Mary Harron avec Christian Bale. Wouhou...

Je vais d'ailleurs mettre ce dernier dvd en quarantaine pour éviter de me retrouver comme Patrick Bateman. Tout ce que je veux c'est m'intégrer...

Et, pour conclure, un bain. Un bain, dans une salle de bains, évidemment. De l'eau chaude à embuer les miroirs, un live de Woven Hand à Bruxelles en fumant un cigarillos, puis avec un peu d'encens et un peu de lecture. Ecouter le silence sous l'eau et voir sa peau fumer. Une petite heure, je crois que c'est suffisant...

Bref, tout un tas de péripéties que l'on pourra retrouver prochainement au coin d'un feu dans quarante ou cinquante ans, réservez votre soirée...

Une petite semaine passé tout seul donne irrémédiablement envie d'avoir un petit chez soi...

Oups, désolé, une soudaine envie de regarder American Psycho me prend...

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