Vendredi 27 juillet 2007 à 19:22

Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que l'on ouvre ce coffre ? Et tout spécialement ce coffre ? Une voiture, un coffre, une ouverture, des regards. On se regarde. Nous avons vu. Nous avons tous vu. Chacun d'entre nous a vu. Pourquoi a-t-il fallu que l'on ait vu ? Diable, nous sommes faits comme des rats. Ne faites pas comme si vous ne saviez pas. Je sais que vous savez et maintenant que nous savons tous, nous sommes liés... terriblement liés, éternellement liés ? Qu'allons-nous faire maintenant ? C'est bien ce qui trottine dans vos têtes... Je sais ce que nous pourrons faire. Je sais ce que j'aurai pu faire. Mais c'est fait. Pourquoi revenir sur ce qui est fait ? Ce qui est fait est fait... Oui, c'est bien, cela est l'unique solution : roulons, épuisons toutes nos énergies. Peut-être qu'ensemble, peut-être qu'un jour ensemble, nous parviendrons à nous tirer d'affaire...Peut-être. Beaucoup trop de peut-être pour si peu d'issues...

Nous sommes en pleine hémorragie. Ces roues sans fortune, deux paires. Cette jungle urbaine. Quelle calamité. Où ai-je encore fourré ma langue ? Je me rappelle. Je marchais là-bas, sur ces feuilles de trottoir. Tout s'est envolé, un coup de vent. Les feuilles, moi avec. Mes pas se semaient avec le temps, plus aucune trace de moi. Avais-je les yeux ouverts ? Mon être ne pense plus. c'est à la limite du délire. Entre deux crises, entre la vie et la mort, il n'y a qu'un trait dans le sable fin. Un mur invisible. Mais je garde les yeux ouverts quand on m'enferme et je vois. Est-ce bien cela ? J'ai vu ce mur. Comme des fils tendus d'un petit pantin de bois, je les vois et je vois le marionnettiste comme vous le voyez passer...

Il est temps. Merci. Un beau... Un agréable et beau voyage en votre compagnie... Je vais mourir. Comme le sais-je ? Tu vas mourir. Ne réponds pas. Je sais. Tout le monde va mourir. C'est la seule chose dont on peut être certain. Mais je sais quand, où et comment, pour ma part, et pour la tienne. Tu aurais dû le savoir. Mais cela aurait gâché ton voyage. Quand on sait quand la Mort nous prendra, il n'y a plus de plaisir à vivre, on perd ce goût de l'aventure et on ne fait que redouter le moment fatidique. J'ai préféré savoir. C'est un choix. Et je sais pour toi. Je pourrais te le dire. Je pourrais te le chuchoter. Mais je n'aurais pas le temps, je vais mourir. C'est comme ça. En réalité, je suis même peut-être déjà mort. A toi de voir, à toi de jouer, à présent...

Mardi 24 juillet 2007 à 18:50

Je suis posé, les cheveux ébourriffés, le front en sueur, le t-shirt qui colle à la peau. Je regarde ce verre vide, je pars me vider...

Vidé, enfin. Et voilà, voilà...

Mon talon se lance dans une douleur incompréhensible, j'entends des dizaines de voix à l'étage du dessous, une musique douce accompagne le bruit sourd des touches pressées. Un baillement, des avant-bras bronzés, je sors de l'eau, je respire...

Les cheveux sales qui accrochent mes doigts, une ou deux pertes de connaissances, un mort, et des insectes qui envahissent le lit, une voix désagréable, une sirène sans queue, un accident. Une barrière, quelques boulons, quelques vis, quelques dents...

Un bruit de paquet de chips, des chips qui craquent, des pas dans les escaliers, deux cents, deux cents et un peu plus d'un an. Seul ou accompagné. Jamais deux cents trois ou sans toi, jamais deux sans toi, oh oh...

Un doigt bleui, un ciel gris, quelques gouttes de pluie, les cheveux mouillés, tout n'est pas fini, rien n'a même pas encore commencé...

Il y a de quoi changer votre vie...

Vendredi 20 juillet 2007 à 23:07

D'un côté, un type, celui qui est né pour fondre une famille et qui en a assez de sa vie mais il s'est trop vidé les couilles pour se reprodruire qu'il n'en a plus assez pour faire ce qu'il lui plaît. Alors il défèque ses paroles aux jeunes en insistant sur ses regrets et sur le fait qu'une vie humaine est ne mène à rien, et que le bonheur n'est qu'une lointaine utopie...

D'un autre, un type, qui ne prend pas ce qui lui vient en face mais veut que tout soit comme il lui plaît sans qu'il ait encore compris que tout ne se passe jamais comme prévu. Le mauvais temps est son ennemi ainsi que les abérrations de l'humanité. Il peste sans arrêt contre tout ce qui ne va pas et se demande pourquoi l'Homme est si inhumain...

Au milieu, moi. Dans tout ce tas, je réalise que ces gens sont idiots, que je ne peux pas apprécier ces personnes. Je me demande si je suis chanceux d'être auss différent, je me demande pourquoi je suis aussi différent. Pourquoi j'aime la pluie mais pas le soleil mais que je ne râle pas quand il fait trop chaud ? Pourquoi je ne vis pas pour m'installer, fonder une famille et me fatiguer pour la nourir ? Pourquoi je garde un espoir de vivre heureux parce que je garde le contrôle sur ma vie ?  Pourquoi je ne suis pas comme les autres, comme tout le monde a vivre pour mourir ?

Hé, c'est bien allongé sur mon lit que je me demande cela, après des dicours où on me demande si je suis heureux et qu'on me répond que je ne peux pas l'être à cause des autres. Certes, je ne réalise peut-être pas, certes je suis peut-être trop optimiste, mais, pour le moment, je suis surtout opportuniste et dans le présent. A ce moment précis, à cette seconde précise, en cet instant présent, qui sera bientôt passé, je suis bien, j'ai de la chance. Un toît, une famille, des amis, pas de soucis,un épanouissement personnel, peut-être pas complètement heureux, mais pas malheureux du tout...

Uniquement, ces autres qui, parce qu'ils ne sont pas parvenus à faire le point sur ce qu'ils sont, s'enferment dans leur propre merde et tentent de la faire goûter aux autres...

Evidemment, ils se sont engagés à vivre dans leur merde mais ne se donnent plus les moyens de la nettoyer...

Ho, je vois le topo, dans dix ans, je ne dirai plus la même chose, mais pourquoi déjà réfléchir à ce que je vais être dans dix ans ? Je dois déjà m'occuper d'aujourd'hui...

Et, aujourd'hui, je hais les gens, et ils me le rendent bien...

Lundi 16 juillet 2007 à 22:16

Une Vie Pour Deux


Un petit garçon et une petite fille
Ils s'aiment bien plus que deux amis
La main dans la main
Dans la cour de récré
A se cacher de leurs copains
Derrière les préfabriqués
Pour plein de bisous sur la bouche

Un garçon et une fille
Ils s'aiment à la folie
Contre un mur et enlacés
La langue dans la bouche de l'autre
Avant de courir se cacher
Pour jouer au docteur

Un mec et une nana
S'aiment comme pour la première fois
Assis sur un banc à fumer des joints
A se regarder dans le blanc des yeux
A boire de l'alcool chez un copain
A jouer au docteur dans son pieux
Et se séparer soudainement
Sans un seul enfant

Un stéthoscope à Noël
Une blouse blanche
D'un jour sans ciel
Sans vérité franche

Un homme et une femme
Ne cherchez pas le drame
Deux vies simplement corrodées
Se retrouvent après tant d'années
Dans une voiture à toute allure
Vers une mer déchaînée
Parce que tout à une fin
Parce qu'ils se sont perdus
Deux êtres séparés
Qui ne faisaient qu'un
Quittent leurs rêves déchus


Lundi 16 juillet 2007 à 0:00

Hé oui, on dit souvent qu'il faut que jeunesse se passe, mais une fois passée, on ne se sent plus très jeune...

Le comble est quand on a plus vingt ans la veille de ces vingt ans. Une entorse idiote du doigt, un dos bloqué et un cerveau qui se ramollit de jour en jour par la pression politico-médiatique...

Manquerait plus qu'un jus d'orange pour énever le tout dans un trauma post-apocalyptique et un type aux multiples personnalités...

Difficile de taper avec deux doigts liés, ce qui ne me fait plus que neuf doigts...

Une épaule en moins, de la guinesse en pinte, les Beach Boys en fond sonore, du thé glacé et du jus d'orange pour finir par des tartines grillées au chèvre...

Sans oublier Ludwig Van Beethoven juste avant de rejoindre ses draps et de rêver d'être beau, riche, grand et fort avec toutes les femmes à ses pieds ou alors de rouler en mobylette avec des tongs et une ceinture rouge...

Je ne pense pas ce que je suis mais je suis ce que je pense...

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