Dimanche 8 juillet 2007 à 15:08

Cette fois, parlons sérieusement...

Je suis un être humain ou, tout du moins, j'essaie de me faire passer pour un être humain, et, dans un désir de partage, de paix, d'amour et d'amitié, j'ai publié tous mes écrits, mes envies, mes folies sur papier virtuel. On pouvait sentir la motivation au début, on pouvait lire dans tout ceci que j'avais quelque chose à dire, que j'avais envie de bousculer les conventions, les clichés, les grands-mères et les pédophiles unijambistes. D'ailleurs, je pouvais entendre de très bons échos qui ne pouvait que m'encourager à continuer, je sentais une grande force intérieure m'envahir pour conquérir le coeur de chacun pour faire chavirer les navires et les faire sombrer dans l'océan mélancolique du bonheur éphémère. En clair, on me disait que ce que je faisais était bon, sans vouloir être modeste...

Puis le temps passe et repasse, le temps continue sa route, moi je poursuis ma vie et trace mon chemin dans le sable fin du temps. Je le trouve moins ce temps pour me permettre de continuer ma vie virtuelle, je le trouve moins parce que le temps ne me laisse pas le temps d'écrire, c'est fâcheux...

Alors, parfois, de temps en temps, je prends mon courage à plusieurs doigts pour pianoter et composer, pour montrer que je ne suis pas mort, que je suis là et que je veux me montrer sous un beau jour. Motivé, je publie tout cela, mais...

Car, si je parle sérieusement de tout ceci aujourd'hui c'est parce qu'il y a un "Mais", il faut se rendre à l'évidence, mais, j'ai l'impression, et cela n'est qu'une impression. Une impression toute bête qui me dit que je ne suis plus aussi bon que du temps jadis où j'en avais. Je n'ai plus d'écho qui me donne du courage et de la motivation à volonté pour continuer à tout partager...

Des questions se posent ainsi : Que dois-je faire ? Dois-je poursuivre ma quête ? Ma vie touche-t-elle à sa fin ? Ai-je tout dit ? Les mots suffisent-ils encore ? Dois-je passer aux actes ? Bref, tout cela est troublant...

Ainsi, il me semble, et ce n'est qu'une sensation, que la solution est d'arrêter, de mettre un terme à tout ceci, d'en finir, de mettre un point final au lieu de ces suspensions incessantes pour ne pas dire ridicule mais qui font la marque de fabrique de mes textes et prouvent que tout n'est pas fini. Je n'aurai donc plus d'ordre à recevoir de qui que ce soit, je pourrai vaquer à de nouvelles occupations pour m'empêcher de regretter, je deviendrai un fantôme, un nom qui restera gravé sans pour autant savoir qui j'étais, je m'effacerai au fil des secondes des mémoires de chacun, je ne serai plus de ce monde que j'ai cotoyé avec tant de plaisir au fil de ces années...

Mais, car il y a un nouveau "Mais" qui vient de s'incruster au fur et à mesure que je relate toutes mes pensées, un nouveau "Mais" qui pourrait prédire une nouvelle "Ere", bien que ce soient deux mots totalements différents. Mais j'erre encore et toujours dans cet univers qui me rappelle que je ne dois pas m'arrêter à mes crises narcissiques d'égocentrisme, je peux savoir que l'on m'aime sans que l'on ait besoin de mots...

Ainsi tout ce que j'écris à l'instant me redonne du courage et de la motivation, surtout que je viens de réaliser que demain nous pourrons fêter la première année de ce journal virtuel et cela n'aurait été qu'un triste anniversaire de fêter la naissance en même temps que la mort...

Je m'en remets à vous, chers confrères, chers lecteurs, chers voisins, pour décider du sort que je dois me faire, bien qu'il soit évident que j'aurai le dernier mot, c'était juste pour un semblant de démocratie...

Vendredi 6 juillet 2007 à 8:08

Même si cela ne saurait tarder, je garde les pieds sur Terre...

La petite monnaie tombe de mes poches et glissent dans une bouche d'égoût, je suis outré quand aux dispositions prises par mes géniteurs pour palier à cet incident irréversible...

Je suis contraint de retrousser les manches pour faire du pain et le revendre sous le manteau, ça laisse plein de miettes et ça gratte...

Ne suis-je pas revenu ici pour une raison simple ? Non, elle est plutôt compliquée, j'ai reçu tant de lettres de fanatiques me menaçant de mort si je ne faisais pas un réel petit effort pour contenter chaque petit être vivant issu d'un calcul binaire...

En verité, ces menaces étaient bien futiles, car je suis déjà mort, qui peut prouver que j'existe réellement ? Il n'y a pas l'ombre d'un de mes poils ici...

Suis-je vivant ou mort ? Je ne suis ni vivant, ni mort, ni mort-vivant, ni bionique, ni divin...

Je suis, c'est déjà pas mal...

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