Lundi 17 décembre 2007 à 22:21
Je Suis
Je suis une cigarette
Qu'on allume
Et consume
Des pieds à la tête
Je suis une étoile filante
Qui file
Et se défile
Dans une nuit étincelante
Je suis né pour vivre
Aimer
Et se laisser mourir
Mourir
Et se laisser aimer
Quand il faut survivre
Quand le soleil se couche
Les pieds gelés
Immobile
Une partie de mon esprit se couche
La tête gelée
A l'asile
Je suis né pour mourir
Détester
Et se laisser vivre
Vivre
Et se laisser mourir
Quand il faut aimer
Je suis un glaçon qui ne fond pas
Je suis un soleil qui ne brûle pas
Je suis une vie qui ne vit pas
Un mort qui ne meurt pas
Quand tout est déjà mort
Quand tout n'a pas encore vécu
Quand tout est rien
Quand rien ne m'ignore
Quand rien ne suffit plus
Quand rien se fout de tout
Je ne suis pas encore né
Je n'ai pas encore aimé
Jeudi 13 décembre 2007 à 0:28
Mais on se remplit la panse, on se remplit l'esprit quand on se sent vidé. Dure journée ? Non, mais très éprouvante...
Costume, cravate, chemise blanche, boutons à manchettes, montre, gourmette, cheveux plaqués en arrière et j'attends. J'attends et j'ai attendu. Tenté d'allumer une cigarette mais briquet usagé. Essuyé mes lunettes. Endormi sur une chaise. Bref, la totale. Verdict ?
Je dois prendre le pouvoir sur scène...
Tout ceci n'est qu'un petit condensé. Je n'ose pas rentrer dans les détails, ce serait étaler au grand jour des secrets que je ne souhaite dévoiler. Et vous savez, ô combien, je tiens à garder secret des secrets...
Ce serait idiot, vous ne trouvez pas, de dire publiquement ce qui doit être gardé pour soi ou un nombre restreint de personnes. Cela me fait penser aux commérages, ha ha. Si on en parlait ?
Et bien non.
Il n'y a pas à dire, les cheveux plaqués en arrière, on perd la capacité de réfléchir. Nous pouvons même pousser encore plus loin. Je crains que le monde dans lequel nous vivons, nous conditionne à ne plus réfléchir pour nous manipuler sans le risque de rebéllion. Ne trouvez-vous pas cela affreux ?
Heureusement, j'ai déjà tout saisi, j'ai monté un dossier que je dévoilerai au monde. Seul souci. Un souci intérieur qui va à l'encontre des mes convictions. Ce dossier est secret et je ne puis dévoiler un secret. Je suis face au plus grand dilemne de mon existence. Faut-il aller contre soi-même pour libérer chaque être humain d'une emprise diabolique ?
Oh, je me vois déjà venir. Ou plutôt partir, partir dans un voyage cérébral sans retour qui ne pourra conduire qu'à ma perte. Et c'est là que je me rends compte de la dégénération de mon cerveau, il ne parvient même plus à aligner trois cubes l'un derrière l'autre. Je vais finir dans un caniveau, la bave aux lèvres, les larmes aux yeux et la merde au cul...
Car oui, il faut bien le dire, il est mieux de nager dans sa propre merde que dans celle des autres. On apprécie toujours l'odeur de sa propre merde...
Lundi 3 décembre 2007 à 22:01
J'étais sur ma mobilette en direction de la station d'essence. Elle a eu le temps de me faire le coup de l'essuie-glace avant que je coupe son moteur. Entré dans la boutique, je vois plein de publicités pour des paquets surprises. Oui, vous savez, ces petits paquets en papier remplis de gadgets inutiles et de jouets périssables le tout dans une joie éphémère de l'enfant n'attendant que la surprise inattendue. Qui ne viendra jamais...
Pas besoin d'être plus clair. Je crois que la femme parfaite se trouve dans un paquet surprise...
Oh, bien sûr, je ne m'attaque pas aux femmes en général, ce n'est pas de leur faute. Et encore moins aux borderline. Attaque Rintintin. Ce n'est pas non plus de la faute des hommes. Je crois que l'homme parfait se trouve dans une peau de crapaud. Tout le monde connaît la légende du crapaud embrassé se tranformant aussitôt en prince charmant, tout le monde sait que ça ne marchera jamais, mais tout le monde garde un petit espoir au fond de soi...
J'ai encore rêvé d'elle. De la femme parfaite, oui. J'ai son image qui ressemble étrangement à une femme déjà rencontré sans vraiment la connaître. C'est ce qui fait son charme, je ne la connaissais pas. Cela me donnait le goût du bonheur en m'imaginant tout ce qu'elle était pour moi. J'ai préféré m'arrêter là, ne pas aller plus loin pour me garder tout cela dans ma tête. Je le ressortirai quand la solitude me prendra au corps voire au cou...
A partir du moment où on se découvre, on laisse filer quelques mots, quelques gestes, quelques défauts. Or la femme parfaite n'a pas de défaut. Or, une femme sans défaut n'est pas parfaite...
Comme quoi, plus rien de tout ça n'existe quand on perd l'amour au bord du trottoir, filant avec les larmes dans une bouche d'égoût...