Lundi 17 décembre 2007 à 22:21

Je Suis


Je suis une cigarette
Qu'on allume
Et consume
Des pieds à la tête

Je suis une étoile filante
Qui file
Et se défile
Dans une nuit étincelante

Je suis né pour vivre
Aimer
Et se laisser mourir
Mourir
Et se laisser aimer
Quand il faut survivre

Quand le soleil se couche
Les pieds gelés
Immobile

Une partie de mon esprit se couche
La tête gelée
A l'asile

Je suis né pour mourir
Détester
Et se laisser vivre
Vivre
Et se laisser mourir
Quand il faut aimer

Je suis un glaçon qui ne fond pas
Je suis un soleil qui ne brûle pas
Je suis une vie qui ne vit pas
Un mort qui ne meurt pas

Quand tout est déjà mort
Quand tout n'a pas encore vécu
Quand tout est rien

Quand rien ne m'ignore
Quand rien ne suffit plus
Quand rien se fout de tout

Je ne suis pas encore né
Je n'ai pas encore aimé


Lundi 16 juillet 2007 à 22:16

Une Vie Pour Deux


Un petit garçon et une petite fille
Ils s'aiment bien plus que deux amis
La main dans la main
Dans la cour de récré
A se cacher de leurs copains
Derrière les préfabriqués
Pour plein de bisous sur la bouche

Un garçon et une fille
Ils s'aiment à la folie
Contre un mur et enlacés
La langue dans la bouche de l'autre
Avant de courir se cacher
Pour jouer au docteur

Un mec et une nana
S'aiment comme pour la première fois
Assis sur un banc à fumer des joints
A se regarder dans le blanc des yeux
A boire de l'alcool chez un copain
A jouer au docteur dans son pieux
Et se séparer soudainement
Sans un seul enfant

Un stéthoscope à Noël
Une blouse blanche
D'un jour sans ciel
Sans vérité franche

Un homme et une femme
Ne cherchez pas le drame
Deux vies simplement corrodées
Se retrouvent après tant d'années
Dans une voiture à toute allure
Vers une mer déchaînée
Parce que tout à une fin
Parce qu'ils se sont perdus
Deux êtres séparés
Qui ne faisaient qu'un
Quittent leurs rêves déchus


Samedi 14 juillet 2007 à 9:26

Rendez-vous dans ma Tête


Une rose éclatée qui chante une chanson d'amour
Admirant ses épines tombées au pied d'une tour
A chacun sa façon de voir une charmante déclaration
Ou l'acte irréfléchi d'un suicide par passion

Si toutes les images défilant dans ma tête
Se retrouvaient suspendues à un fil
Je mentirai sur ce que je regrette
On ne verra en moi q'un être vil

Le sang des moustiques étalés sur les murs
Les mouches démembrés au pied de ce mur
Les chats égorgés dans les hautes herbes
Les chiens dépecés sous des paroles acerbes

Rien de tout cela ne m'a traversé l'esprit
Si ce n'est lorsque je l'ai écris
Je ne vois qu'un homme à l'esprit vide
Buvant son lait comme de l'acide

Je ne vois qu'un monde sans homme
Ou comme une vie sans pomme

Je ne vois pas ce qui se cache derrière mon miroir
Si ce n'est mon reflet qui arrache mon regard

Je ne vois qu'un être sans paraître
Je me vois apparaître comme un traître
Je suis celui qui a vu
Celui qui a entendu
Mon image et ma voix
Qui n'entend ni ne voit
Plus

Tout ce qui reste dans ma tête
Le restera
Car tout ce que j'imagine être
Ne se dévoile pas


Vendredi 13 juillet 2007 à 21:38

Larmes à Gauche


Comme au fond de mon lit
Où je traque mon ennui
J'inspire mes larmes qui fuient
J'expire enfin toute ma folie

Ô joie d'un désespoir
Je n'ai plus rien à savoir

Ô larmes
Ô l'âme
Vous coulez
Tu savais

Ces jours gris qui me font sourire
Ces folies qui m'amènent à rire
D'une mort certaine
D'une joie soudaine

Quand enfin vient le beau temps
Sans un seul rayon de soleil
Ce sang excité à chaque instant
Révèle les fausses merveilles

Recroquevillé au fond de sa cage
Pleurant sans cesse son malheur
Sur les étroits sillages
Que trace mon cœur

Les rires qui s'échappent
Le sourire qui m'attrape
Je pleure et je pleure
Des larmes de bonheur



Dimanche 29 avril 2007 à 23:45

Ecervelé


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