Lundi 2 novembre 2009 à 15:16

 Je suis comme je suis. Je ne suis pas ce que j'attends de moi. Ainsi on n'attend pas ce que je suis. Si c'est cela ce que vous attendez de moi, vous pouvez encore attendre. Grâce aux pouvoirs qui me sont conférés, c'est-à-dire aucun, je peux vous faire grâce de mes plaintes et vous serez encore et toujours dans l'attente de ce que je pourrai être sans pourtant être ce que j'attends...

De la à sortir une théorie complètement hallucinante sur le fait qu'il existe autant d'étoiles que d'âmes sur Terre serait un affront envers toute sorte de croyance religieuse ou scientifique. Mais pourquoi tant de fascination vers les étoiles ? A chaque instant des étoiles meurent tandis que d'autre naissent. Tout comme les êtres humains. Et la paf, une image me vient en tête, comme un kaléidoscope inoffensif : chaque être vivant vient d'une étoile. Moi, pour exemple, chaque nuit je contemple le ciel et me demande où se trouve mon étoile, si le lien qui se casse entre mon étoile et moi, nous disparaissons tout deux. Si l'un vient à disparaître, l'autre disparaît aussitôt. D'où, évidemment, l'expression d'être né sous une bonne étoile. On ne choisit pas son étoile. Heureusement pour nous et malheureusement pour elles, ces étoiles ne s'entretuent, elles savent rester pacifiques et immobiles durant des siècles et des siècles. Ah, oui, là, ça coince. Une étoile vit plus longtemps qu'un être humain. Ah, oui, c'est évident. Hallucinant, vous dis-je...

Je compte tout de même trouver mon étoile. Mon étoile n'est peut-être pas dans le ciel. Mais ça ne coûte rien de le regarder et c'est joli à voir. Oui, je conçois que sous un toit il est difficile de contempler les étoiles, surtout en plein jour. Mais il suffit d'avoir un minimum d'imagination, que diable. Foutaises et convoitises se préparent et je guette nonchalamment l'arrivée de l'homme dans toute sa splendeur. Une corde au cou et des bottes en caoutchouc...

Je suis pris d'un zeste de somnambulisme. J'attends impatiemment mon éveil. Les doigts de pieds en éventail et les cheveux ébouriffés. Je cerne mon regard autour de mes yeux fatigués. Quoi de plus attachant qu'une romantique nuit sous la couette. Seul, oui. Imagination, pardi. Ou alors était-ce le rêve ? Celui qui s'achève au commencement de la nuit. Celui qui se finit par le sommeil, juste avant le réveil. Si réaliste, qu'on se demande "Où est-elle passée ?". J'arrive enfin à réaliser que toute ma vie n'est qu'un sommeil profond où s'emmêle injuste réalité et rêve que l'on voudrait réalité. Une course-poursuite incessante où l'on ne se réveillera jamais...

Elle était là, et puis ailleurs, j'étais plus loin, à l'extérieur. Elle, l'imagination débordante de souvenirs, comme la fois où...

Oui, cette fois-là. J'avais fait un peu de prison. Une histoire d'herbe avec une bande de potes. Ils n'ont pas pris la peine de nous juger. Au trou. J'y suis resté un moment, j'ai pris l'air. J'en ai profité pour entretenir mon corps dans une salle de musculation sophistiquée. Au réveil, je sentais le changement, je me sentais plus fort. Je me suis dit qu'avec une telle expérience de la vie, je pouvais affronter n'importe quelle autre situation embarrassante. Je me suis mis à genoux, j'avais mal aux tympans, alors j'ai pris ma tête entre les mains et j'ai récité ma prière : "Ainsi, je vais et je viens entre ces deux mondes. Ainsi, j'en apprends chaque nuit à chaque seconde. Que par le débordement de ma science-fiction. Que par l'envoûtement de mon imagination, je puisse poursuivre ma quête de l'aventure, du bonheur et de l'amûr en simple pêcheur."

Je suis aux aguets. J'entends au loin siffler cette mélodie inconnue...

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