Jeudi 27 janvier 2011 à 17:05

 Encore une fois, j'ai eu bien du mal à me lever. Ce travail de nuit commence à m'éreinter et j'ai toujours du mal à supporter ceux qui fréquentent le café. Toujours les mêmes, toutes les nuits, tous complètement défoncés par le premier truc qui leur tombe sous la main quitte à en payer le prix voire de leur corps. Ces mecs qui ne parviennent plus à tenir debout. Ces femmes souillées par n'importe quel péquenaud. Et vice versa. Et tout cela me fatigue. Je me sens fatigué physiquement et psychologiquement. J'ai beau avoir envie de sortir quelques personnes de ce merdier, je n'en sens pas le courage et vient seulement le dégoût car je ne peux rien y faire. C'est comme ça. Tout simplement. C'est comme ça que ça se passe ici. Et quand un type s'en sort ou qu'il meurt, un autre plus jeune vient prendre sa place. Quand je prie pour, ne serait-ce que l'un d'entre eux, qu'il se réveille et se relève la tête droite, marchant droit sur un chemin moins sinueux, je me dis autant devenir dealer. Au moins je contrôlerais le flux de dope qui circule dans le café et donc le quartier. Cette nuit ils étaient tous amorphes, avachis, affalés, mous et  ne pensent qu'au peu d'argent qu'ils dépensent dans la drogue et au sexe qui leur permet de récupérer encore quelques doses. Néanmoins, grâce à eux, je sais que je peux aller plus loin dans la vie. Mais aller où ? Autant me perdre dans une rue sombre et faire un dernier voyage dans leurs délires. Ne jamais revenir, abandonner ce café, cette vie, cette merde. Ces cons, au fond, j'les aime bien, j'm'y attache. Je ne peux pas les supporter. Mais je sais qu'ils ont quelque chose au fond de leur coeur mais ils ne se rendent pas compte de tout ça tellement la dope les bouffe dans tous les sens du terme. Ils ont besoin de moi comme j'ai besoin d'eux. Ce qui me donne l'impression que le café m'appartient plus qu'à Frank. Ils forment un tout. Et je fais partie de ce tout.

Lundi 20 décembre 2010 à 17:55

Je t'ai rencontrée sur ce pont. Tu ne me connaissais pas encore et à peine je t'ai croisée que mon coeur n'a fait qu'un bond. Oh, cela peut paraître bien niais, encore une histoire de coeur qui est prête à s'évaporer parmi tant d'autres et je t'écris ce message. Une lettre, une déclaration de tout et de rien comme des millions ont dû être écrites dont des milliers rien que pour toi. Jusqu'au jour où je te recroise et, alors qu'habituellement mon regard se perd sur les lacets de mes chaussures, cette fois mes yeux ne parviennent pas à te lâcher si bien que cette fois je me suis pris les pieds dans mes lacets et me retrouve à voir les tiens de près. Ta réaction est tout à fait normale, tu ris et tu es prête à continuer ton chemin mais tu me tends tout de même la main. Ne sachant que dire, ne sachant que faire je balbutie quelques mots comme un grognement doté d'un énorme sourire gêné. Mon air imbécile et ma maladresse a eu l'air de te charmer. Je n'ai pas pu m'empêcher à ce moment-là de penser à l'expression "Femme qui rit...". Et je rêvais déjà en une seconde de tendres et bons moments à tes côtés à batifoler dans les champs en restant allongés l'un à côté de l'autre en se serrant la main très très fort. C'est idiot mais véridique. Tout cela est allé très vite. Il y a bien sûr quelques images subliminales où l'on batifolait autrement et que ce n'était pas forcément ma main que tu tenais dans la tienne. Et c'est juste après ce moment que j'ai réussi à sortir la plus belle phrase de ma vie : "..." Ce silence a dû te dire tellement de choses que tu m'as juste dit "Au revoir" et que tu t'apprêtais à poursuivre ton petit bonhomme de chemin. Mais voilà que j'étais devant toi, que tu as fait un pas sur le côté, et que par réflexe j'ai fait de même. Tu sais la situation qui arrive systématiquement lorsqu'on croise quelqu'un qui est juste pile en face de nous. On a fait ça deux ou trois fois. Assez de temps pour que mon cerveau arrive, enfin, à générer une phrase cohérente : "Je vais prendre un café. Si vous avez du temps à perdre...". Je crois avoir employé les bons termes, j'en suis même sûr puisque tu as accepté. Seulement, il était plutôt tard pour un café alors nous avons plutôt pris une bière, tout en discutant. Dans un sens, je trouve que ce n'était pas plus mal parce que l'alcool m'a permis de me délier la langue et de parler plus sereinement. Par chance, je n'avais pas déjeuné de la journée ce qui fait que dès la première pinte je sentais l'alcool monter en moi avec une pointe d'adrénaline et le tour était joué. J'étais chaud bouillant. On a continué comme ça longtemps, sans voir le temps passer, sans se rendre compte qu'on était à plusieurs litres de bières et qu'on ne se regardait plus de la même manière que la première fois. Cette fois je sentais dans ton regard comme une envie. Sur le coup j'ai longtemps hésité entre une envie de moi, une envie d'un autre verre ou une envie de pisser, mais je ne me suis pas plus posé la question que ça. Nous avons simplement continué à vider des verres tout en se vidant la vessie entre temps. Puis le bar a fermé. Là, j'ai cru que c'était la fin. Et pourtant ce n'était que le début...

Nous nous sommes séparés, non sans échanger nos coordonnées car mine de rien, nous avions passé une bonne soirée. C'est alors sur la route du retour que je me suis mis à réfléchir. J'hésitais entre prendre mon courage à deux mains et pour une fois dans ma vie tenter quelque chose avec une fille en prenant les devants ou encore une fois rester dans mes illusions et m'imaginer bon nombre d'histoires dans ma tête juste avant de m'endormir. Et, pour je ne sais quelle raison, nous nous sommes arrêtés, nous nous sommes regardés et nous nous sommes embrassés. Je crois qu'à ce moment j'étais en train de vivre l'un des instants les plus magiques de ma vie. Oh oui, encore une fois c'est niais à souhait mais j'étais bel et bien en train de vivre ce moment de cette manière. Le temps s'est arrêté et plus rien autour n'existait mis à part ce baiser. Enfin, nous nous sommes séparés et je priais déjà pour te revoir le plus vite possible. Dans ma tête tout était retourné. Je ne savais plus qui j'étais, ni où j'allais, tout ce qui subsistait était ton image et ce putain de baiser. Ce n'est d'ailleurs que deux bonnes heures plus tard que j'ai repris mes esprits et je n'étais pas vraiment du côté de chez moi...

Nous nous sommes revus peu de temps après et là nous avons commencé à vraiment se fréquenter, à raconter nos petites histoires comme d'où l'on vient, ce que l'on cherche dans la vie, nos soirées d'ivresse et nos histoires de cul. Vraiment tout. Nous n'avions plus de secrets l'un pour l'autre. Nous étions faits l'un pour l'autre et nous ne nous le cachions pas. Nous étions heureux. Et tout ce qui va avec, une histoire d'amour indigne d'un conte de fée mais bel et bien utopique et pourtant c'était la réalité...

Je crois que tu es la personne qui m'a le plus apporté dans la vie. Qui m'a fait grandir, qui m'a permis d'ouvrir les yeux sur bon nombre de choses. Je crois, en tout cas j'espère, avoir pu t'apporter autant de choses qui puissent de permettre d'aller de l'avant. Car oui, malheureusement, cette déclaration n'est aucunement une déclaration d'amour. Je te déteste. Je ne sais pas pour quelle raison, je crois qu'il n'y en a aucune si ce n'est que je t'aime tellement que j'en suis arrivé à te détester. Tu sais, comme l'eau qui est tellement chaude qu'on a l'impression qu'elle froide avant de ressentir la brûlure. Alors, peut-être que je dois me retirer un peu pour retrouver cet amour que j'ai pu avoir pour toi. Ou alors peut-être que je te déteste depuis le début car je n'avais jamais ressenti ça jusqu'à notre rencontre. Ou alors peut-être que je ne suis pas fait pour ce genre de vie et qu'inconsciemment je mérite pas que l'on puisse m'aimer comme tu m'aimes...

Je ne sais pas. Vraiment. Tout ce que je sais et que je ressens actuellement, c'est que je déteste. Mais pour avoir un petit peu réfléchi à tout ça, je suis prêt à une chose et c'est bien le but de cette déclaration, même si elle n'est pas d'amour, elle en reste une tout de même. Ainsi, je reste prêt à finir ma vie avec toi même si je n'arrive plus à te regarder tant cela me fait mal au ventre. Même si penser à toi peut me donner des nausées. Même si je suis obligé de penser à quelqu'un d'autre pour être capable de te faire l'amour. Malgré toutes les douleurs que je peux ressentir à cause de toi, je suis prêt à te détester jusqu'à la fin de mes jours. Et je ne détesterai que toi et uniquement toi...

Jeudi 2 décembre 2010 à 13:22

 Or donc, comme je disais. Ce week-end, j'aurais dû le passer sous la couette. Confortablement installé, au chaud, sous la couette. Car à présent, j'éprouve quelques difficultés à me servir de la main gauche. Certes, oui. Il y a une explication à tout cela. Non, cela n'a rien à voir avec la débâcle du XV de France. Non, cela n'a aucun rapport avec la politique actuelle et, encore non, je ne suis pas un drogué. Oui, tout ceci aurait pu être évité. Oui, ma couette tient fantastiquement chaud même avec une température inférieure à zéro. Et, encore oui, je suis alcoolique...

Mais tout ceci n'a rien à voir avec ce qui a pu se produire dernièrement. Non, dernièrement, c'était plutôt se balader sur les Champs-Elysées, sous la neige à la recherche de Tacos et je peux vous dire que je n'ai rien trouvé de tel dans cette avenue. Peut-être est-ce la neige qui interdit de vendre des tacos, le temps serait plutôt aux marrons et vin chauds. Alors que je n'écoutais aucune musique, je traversais la route au vert...

Mais tout ceci n'a rien à voir avec ce qui a pu se produire précédemment. Non, précédemment, c'était plutôt rentrer dans un bar, dire bonjour et commander une pinte de bière. Bière de Noël, bien entendu. Quelques amandes et raisins secs. Une bataille sans merci, je peux vous le dire. Les raisins secs ont gagné. La poubelle, certes, mais les amandes se sont faits manger. Pas par moi, non. Qui ? Me direz-vous. Mystère, sûrement une énigme de la nature. Le genre d'être qui ne se laisse pas influencer et qui raisonne avec le coeur. J'ai donc bu cette bière et me suis gelé le bout des doigts pour se faire consumer une cigarette. Rien de tel. Une ambiance froide qui règne entre nous sous cette chaleur. Juste quelques petits sursauts pour se convaincre que le froid n'est qu'une illusion...

Mais tout ceci n'a rien à voir avec ce qui a pu se produire auparavant. Non, auparavant, c'était plutôt une course à l'armement. Ou contre la montre. Mais j'étais plutôt à pieds ce jour-là. Je traînais un peu partout, dans les coins de la ville. Pour quelques rayons X. Des urgences et un type qui adore son métier à un point inimaginable. Au moins, les gens sont contents, peut-être cocus également mais déjà contents. Ce qui m'a valu quelques pilules. Non, je ne suis pas drogué, mais ces pilules là sont vraiment fortes, c'est impressionnant. Moi qui n'ai pas de problème pour dormir, avec ça je risque plutôt de ne pas me réveiller...

Mais tout ceci n'a rien à voir avec ce que je voulais vous raconter. Non, ce que je voulais vous raconter, c'était plutôt un dimanche matin. Sous un abri-bus. Non, sous terre. Il était tôt, et ne croyait pas qu'il était tard. C'était dans la soirée, mais tôt le matin. Certains se réveillaient à peine tandis que je rentrais chez moi. Espérant atteindre le coin de ma rue avant le lever du soleil. J'étais en forme, on va donc dire que j'étais plutôt rond. Et tout s'est passé très rapidement. Entre deux stations de métro. Entre un type qui voulait me planter avec un couteau invisible et un autre qui voulait me voir assis. Cela devait être le même vu que je devais voir double. Entre un coup de poing et des portes qui se referment. Je me retrouve, ainsi, en quelques instants au coeur d'une polémique. Oui, enfin non. Nous ne pouvons pas réécrire ce qui aurait dû se passer. Mais, je me retrouve, tout de même chez moi. Seulement, ce que je ne savais pas encore. C'est mon 5ème métacarpe qui fut assez mécontent...

Mais tout ceci n'a rien à voir avec ce qui a pu se produire vraiment. Non, vraiment, c'était plutôt des bouteilles qui se sont vidées sur le trottoir, après être passé par l'estomac. Et des gens qui criaient mon nom en se jetant à mes pieds pour implorer mon pardon. Et je me suis retrouvé assis sur un nuage, ou sur le bord du balcon, à réciter des poèmes d'auteurs inconnus faisant passer au vent et son air frais des moments magiques qu'il soufflera dans le coeur et l'âme errantes sans but dans cette ville et ce monde encore éteint. Et, ainsi, je réalise. Oui, je réalise...

Mais tout ceci n'a rien à voir avec tout ce qui a pu se produire réellement. Non, réellement, c'était plutôt comme un poisson du futur qui serait passé entre les lignes...


Jeudi 25 novembre 2010 à 16:28

 Qu'est-ce que tu caches en toi ? Ne tente pas de me répondre par tes mots habituels. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi ce que tu as en toi, sincèrement. Chaque seconde qui s'écoule est comparable à un millénaire quand tu es face à moi et que tu ne dis rien. Tu as en toi des choses à dire, à me révéler mais tu restes de marbre. Dis-moi, dis-moi tout...

Dis-moi que tes prairies ont une herbe rouge sang et que tu n'attends que le coucher du soleil pour t'allonger dans celle-ci. Un soleil couchant qui rend l'herbe confortable et te permet de trouver le sommeil. Dis-moi que ton coeur est tombé bien bas et que tu ne te relèveras que pour t'étreindre dans les premiers bras venus. Dis-moi que tu es seul et qu'il te reste juste ta solitude comme compagnon. Dis-moi que te lèves le matin avec ta solitude pour aller prendre un bain avec ta solitude, tu sors boire avec un verre avec ta solitude et tu rentres te coucher avec ta solitude. Dis-moi que tu rêves chaque nuit de te réveiller avec le sourire mais qu'il s'efface petit à petit, tes lèvres s'effacent, puis ton nez, tes oreilles, tes yeux et tu réalises que tu t'effaces entièrement devant le monde qui t'entoure. Dis-moi que tu pars seul dans la rue, que tu essaies de parler aux gens, mais ils t'ignorent, te bousculent et tu trouves encore le besoin de t'excuser auprès d'eux, que tout est de ta faute. Dis-moi que parfois tu aurais préféré ne pas exister. Dis-moi qu'être un arbre t'aurait sûrement facilité la vie...

Toutes ces choses que tu peux me dire, je sais que ce n'est pas facile, mais est-ce vraiment ce que tu veux entendre ? Ne veux-tu pas quelque chose de mieux ? Dis-moi, dis-moi vraiment ce que tu ressens. Dis-moi, dis-moi tout...

Dis-moi que tu aimes voir le bonheur de tes amis. Dis-moi que tu gardes tout en toi pour ne pas importuner les autres, tu ne veux pas les embêter avec tes histoires à la con, mais à force de tout garder, ça te pèse et ça se voit. Dis-moi qu'un jour, tu sais que tu y arriveras, que tu te lâcheras, tu te vois monter sur une scène et crier au monde qu'enfin tu es là, tu es présent et les gens te verront enfin autour de toi. Dis-moi que tu ouvriras tes volets pour laisser entrer la lumière. Dis-moi que tu te sortiras de là, que tout ça n'était qu'une mauvaise passe. Dis-moi que tes yeux brillent quand tu t'imagines heureux à danser sur le trottoir et sautant dans les flaques. Dis-moi que tu ne perds pas courage et que tu prends ton mal en patience...

Si tu arrives enfin à tout me dire, tu ne pourras qu'être soulagé et tout changera dans ta vie. Tu pourras te sentir fort et surtout tu te sentiras un minimum aimé. Ne reprends pas tout l'amour que tu as donné, donnes-en encore davantage. Tu verras qu'un jour quelqu'un te rendra la pareille. Alors tu as juste à tout me dire. Dis-moi...

Moi...

Cesse de n'être que mon reflet. Je t'ai pourtant tout dit...

Mardi 23 novembre 2010 à 0:51

 Un bar. Je parle d'un bar au milieu de mon salon. J'invite qui bon me semble et emmerde les voisins. Quoiqu'ils sont les bienvenus. Il est tard. Disons, vers le milieu de la nuit. Son, boissons, cigarettes. Tout se consomme et se consume. Les verres qui se vident et se brisent. Certains finissent décharnés sur le sol entre quelques débris de verre et des flaques de salive. Le jour commence à se lever.

Je passe un grand coup de balai entre les cadavres et termine les fonds de bouteilles au fond de mon fauteuil avec le journal de la veille. Toujours garder un temps de retard sur l'actualité. Lé déception et la tristesse des désastres se font moins intense puisque tout date de la veille. Je ramasse un paquet qui traîne au fond d'un jean. Une dernière cigarette. La cigarette de fin de soirée. Et en l'occurrence de début de journée.

Les oiseaux grésillent. Sûrement la voix enrouée d'une soirée un peu trop arrosée. Je me lève difficilement. Je crois l'espace d'un instant avoir senti ma barbe pousser lentement. Mes cheveux commencent à pousser également. J'arrive à dénicher un verre pas trop dégueulasse pour un dernier moment d'effervescence. Certains commencent à sortir de leurs comas. J'aperçois des membres mouvant, tremblotant comme pour chercher une sortie de secours, ouvrir la fenêtre et s'aérer l'esprit avant de le reprendre. Je pousse les plus atteints dans un coin, en tas, avant de les passer sous l'eau froide. Un réveil brutal mais efficace. Histoire qu'ils reprennent leurs trains de vie, descendent les poubelles et tentent de se rappeler leur dernière nuit.

Ont-il trompé leurs femmes avec les femmes des voisins ? Ont-ils assez bu pour oublier leurs tracas quotidien ? Sont-ils devenus assez sobres pour retrouver le chemin de la maison ?

Heureusement qu'il y a toujours une personne qui ne boit pas avec son appareil photo qui se fout des autres alcooliques dépravés. Autant de photos honteuses que de bouteilles consommées. Pour vous dire la descente de ces gens-là. Je suis ravi d'être cette personne. Je me lance ainsi dans le business du chantage avec leurs femmes et leurs voisins. Histoire de rentabiliser et de m'imposer comme le maître de soirée...

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