Vendredi 2 octobre 2009 à 0:54

S'il-vous-plaît, gardez cela pour vous. Comme un secret que vous gardez au fond de votre coeur ; le secret aux mille raisons d'en finir avec tout ce qui vous tient à coeur s'il se trouve dévoilé ; le secret qu'on voudrait oublier parmi les autres mais qui ressort toujours vainqueur. Ah, mon cul !

Je suis borné à certaines limites. Sans crier gare me voilà perclus au fin fond d'une voie sans issue. Ah, ça, c'est pas le train qui m'a mis sur la voie. Ni les voyages qui m'ont formé...

Je suis resté, ventre au sol, à contempler les racines de l'herbe verte, les fourmis grimpant les montagnes de mon corps, et je me laissai ensevelir par la brume et le vent m'emporta...

J'ai grandi, j'ai appris. J'ai appris à désapprendre. C'est comme grandir vers son enfance. Tout en voyant le monde d'un peu plus haut...

Je me suis mis à boire, j'ai fait quelques conneries, des choses qui ne se racontent pas, qui aurait de quoi me mettre à l'ombre, histoire de se rafraichir, sans pour autant se noyer dans un flot continu de salive expulsée maladroitement. Ah, ces rêves incongrus qui sonnent à notre porte et ne sont que des courants d'air sans lendemain. Je suis le flot continu de ces expatriés sans retour. Je suis le rêve qui émerge sans prévenir dans une bulle savonneuse. Je suis le reste, je suis le tout...

Je ne sais rien. Je sais que rien n'est impossible mais que rien de ce qu'on désire n'arrive. Alors on s'attend au pire, mais le pire c'est que ça arrive. Je suis cette attente impatiente qui n'arrive pas à marcher droit. Un rêve bancal sans traces ni tracé...

Certes, mes membres s'entrecroisent. Je suis emmêlé à une farce sans nom qui porte mon prénom...

Puis, un bruit sourd. Cela a de quoi rendre aveugle...

Mardi 8 septembre 2009 à 0:17

Certes une vague de pensées envahit mon esprit. Et je plonge dans la vague de mon insouciance pour rêvasser au coin d'une forêt, entre le parking et une rivière de gens. J'ai comme qui dirait une impression de déjà-vu, mais sans avoir jamais posé le pied dans ce nouvel univers qui m'ouvre ses portes. Je suis certainement heureux de sauter de nuage de fumée en nuage imaginaire. Cette bulle qui me transporte jusqu'au fond de l'impossible devenu possible...

C'était sans compter cette possibilité devenue impossible. Sans doute par le temps qui nous reste. Sans doute par le chemin qui nous sépare. Où il ne reste plus assez de temps pour le parcourir mais où chaque pas nous permet de se rapprocher. Ce paradis aux mille sensations inconnues...

C'était sans oublier ce silence qui nous guette. Le moindre subterfuge pour nous engloutir dans un néant inachevé, un lourd silence duquel on ne peut se séparer. Ces sons sans voix qui nous crache un vide soumis aux tentations d'une vie enchaînée.

J'erre sans compter et sans oublier les restes de mon âme éparpillés dans l'univers de ma chair. Un monde à lui tout seul enfermé dans une boîte hermétique aux flux et reflux des êtres qui l'entourent...

Certes un océan calme s'étend sous mes yeux et je guette cette flamme qui s'immisce dans les artères de mon atmosphère . Une terre légère arrimée aux coeur de mon être...

Au loin le désert aride s'hydrate. Comme une pensée altérée qui s'oublie dans une masse floue et difforme perdue au milieu du ciel mais éclairant sans distinction notre chemin...

Mercredi 29 juillet 2009 à 23:27

 Au début, on était vingt, ou un peu moins, j'étais peut-être seul tout compte fait. Et puis j'ai regardé au sol, j'avais mal aux pieds, pourtant mes chaussures ne sont pas usées.

On peut le dire, j'y suis, et pour un bout de temps, normalement. Paris. Pas vraiment, pas loin en tout cas. Les nuits, il fait chaud, pour le moment. Et bien que le trépas guette chacun de nous à chaque instant, je me sens soulagé de me réveiller le matin sans avoir une grosse migraine et les dents qui saignent...

Je goûte à nouveau aux transports en commun, je goûte ainsi de nouveau à la chaleur humaine. Tous ces gens. Et je lis. Mais je n'ai pas arêté de fumer comme je le voulais. A quoi bon, si la mort nous guette, elle doit lutter contre le tabagisme et ma fumée la repoussera le plus possible...

Je peux me ballader en slip (ou sans) mais je dois faire mes lessives. Je peux manger quand bon me semble mais je dois me faire à manger. Je peux sortir sans rentrer mais je dois faire attention à mon compte en banque. Je peux vivre mais je vivais déjà avant, alors qu'est-ce que cela change ?

En tout cas je tombe amoureux de chaque personne que je croise. Dans le sens où chacune trimballe derrière elle un vécu tellement différent que je m'amuse à l'imaginer en fonction de ce qui se dégage (que ce soit physique ou non). Et cela me donne envie de voir les gens, de leur parler, de les inviter à boire une bière dans l'espérance qu'on m'en paie une (une vraie) et qu'au delà de ces rencontres je découvre le trésor caché enfoui sous les restes d'une atmosphère polluée et festive des lueurs nocturnes et diaboliques des rues de Paris...

Je m'engage à ne pas oublier mes clés ; fumer à la fenêtre ; manger équi...manger assez ; tenter de me remettre au sport...

Et si dans les prochains jours, il m'arrive de me couper une veine par inadvertance, dites-vous que c'est un accident du travail. Même si je suis encore à l'essai...

Ne me faites pas de mal. J'ai une cave où je pourrais entreposer les différents morceaux de votre corps...

Mardi 14 juillet 2009 à 21:29

Je pense devenir gros. Je pense à arrêter de fumer...

"Arrêter de fumer réduit les risques de maladies cardiaques et pulmonaires mortelles" !

Voilà une bonne nouvelle, je cherchais enfin une bonne raison de mettre mis à la cigarette, car je sais qu'en arrêtant tous ces risques de maladies vont se réduire, chose qui ne serait pas arrivée si je n'avais pas commencé...

L'amorce est lancée, désormais nous pouvons nous enfouir dans les plus profondes pensées qui hantent mon esprit. Ces pensées infâmes qui m'obligent à marcher dans le noir sans aucun repère avec aux pieds un nombre incalculable d'objets pour vous mettre des bâtons dans les roues...

C'est justement une roue que j'avais crevée il y a de ça quelques mois. Moi, j'entrave que dalle comme dirait l'autre...

Et justement, l'autre soir, j'ai à peine eu le temps de bailler que mes paupières s'en sont reposées au fond d'un tiroir. Un tiroir scellé...

J'aurai beau me voir rock star ou chirurgien esthétique. J'aurai beau peaufiner mon narcissisme et aiguiser mon charisme. J'aurai beau me sentir aimé et arrêter mon hyper-sudation de l'aisselle droite. J'aurai beau claquer des doigts pour laisser pousser mes cheveux. J'aurai beau être grand et être une tête dans la nano-technologie. J'aurai beau vendre des mètres carrés de terrain sec et trouver la pépite d'or au fond de l'évier. J'aurai beau casser une brique entre mes fesses et caresser les étoiles en un clin d'oeil...

Vous avez beau lire jusqu'au bout que vous ne saurez pas pourquoi. Car je ne sais pas vraiment pourquoi...

Personne ne sait pourquoi. Tout ça est enfoui au plus profond de mon crâne, tellement enfoui que cela a dû avoir le temps de se fossiliser ou peut-être que ça s'est tout simplement volatilisé...

Cela a causé de beaux dégâts. Oui, beaux, car même si cela a tourné à la désolation ça n'en reste pas désagréable à regarder et tout compte fait on s'y sent bien...

Comme quoi, tant qu'on a un minimum de confort...

Un confort qui nous incite à ne plus terminer ses pensées, histoire de...

Lundi 13 juillet 2009 à 22:51

Que nous vaut ce déhanchement sous la musique d'un artiste tout juste mort ?

Que nous vaut cet étalage de dépravés sur un carrelage tout juste nettoyé ?

Que nous vaut ces histoires idiotes racontées au coin d'un verre et d'une cigarette ?

J'ai cru pendant un instant que j'allais tout perdre quand on m'a annoncé la mort de Dédé. Dédé c'est celui qui garde tout en mémoire, celui auquel aucun détail ne lui échappe, il saurait vous ressortir des anecdotes de derrière les fagots accompagnées d'images dont on avez plus le souvenir. Dédé, il ronronnait à peine et n'était pas du genre à gâcher vos soirées. Dédé, au contraire, il vous permettait d'être moins seul quand vous passiez une soirée en solitaire. On a tous connu un Dédé, un jour ou l'autre. Ce Dédé, j'ai bien failli le perdre, mais à force de persévérance, de patience et de courage j'ai pu le retrouver. Non pas intact, mais j'ai pu garder de lui les souvenirs qui me tenaient le plus à coeur. Tout cela avant que Dédé ne perde la mémoire et qu'il disparaisse dans le néant. Mais Dédé est immortel et le voilà déjà de retour en bonne forme pour de nouvelles aventures. Je t'aime Dédé...

Et c'est là qu'on apprend que l'on est extrêmement dépendant de notre Disque Dur...

Cela me confirme, une nouvelle fois, que l'année 2009 n'est vraiment pas mon année. Elle qui avait si mal commencée, continue de me faire des frayeurs ou m'apporte de dures déceptions ou de simples malheurs. Hé ! Mais ne faut-il pas forcer le destin ?

Je crois que cela est en train de se produire. Personne ne s'attendait à ça. Tout le monde savait que cela allait arriver, mais pas de si tôt. Non, je ne suis pas enceint. Mais je garde un souvenir de cet enfant que j'ai failli abandonner et que je peine à garder au fond de mon coeur. Cet enfant qui me permet de vivre dans une sorte d'insouciance, cet enfant qui me permet de dire alors que tout va mal : "Ça va s'arranger". Cet enfant qui arrive à rire alors que d'autres ont du mal à retenir leurs larmes. Cet enfant qui se dit : "Allez, pleure un bon coup, ça va passer"...

C'est aussi cet enfant qui me permet d'en apprendre tous les jours sur le monde et de pouvoir prendre un peu de recul. C'est comme ça que je grandis et que je continuerai de grandir. C'est comme ça que j'arrive à garder les bons souvenirs des mauvais moments passés. C'est comme ça que je déprime le soir et repart de bon pied le matin...

Il reste quelques cartons et un peu de bonne volonté. Un petit truc au ventre commence à monter. Comme une impression d'abandonner. Ce n'est qu'un pas vers l'aventure. Un pas que l'on prend à fière allure...

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