Comme chaque matin je prends le métro. A la même heure, à la même station. J'attends devant toujours devant le panneau publicitaire contre la colonne à droite du distributeur automatique. Comme chaque matin, je rentre dans la rame avec une chance sur deux d'avoir mon siège habituel qui me donne une vue satisfaisante sur l'ensemble des voyageurs. Ou alors je reste debout accroché à la barre du milieu et m'amuse à ne pas la tenir et rester en équilibre. Comme chaque matin, comme une grande partie des autres voyageurs, le même rituel des transports en commun, mais pendant que cette grande partie se presse sans arrêt, dans le stress et l'impolitesse, j'attends patiemment. J'écoute ma musique. Et puis...
Comme chaque matin, elle est là. Cette foutue fille. A vrai dire je ne sais même pas à quoi elle ressemble vraiment. Tout ce que je vois d'elle c'est son reflet sur la vitre en face de moi. Mais, comme chaque matin, elle est là, au même endroit, à la même heure et apparaît dans la même station. Seulement, jamais eu le moyen de la voir en face. Juste son reflet. Alors, comme chaque matin, je garde le même rituel pour me permettre de voir son reflet qui me donne énergie et motivation pour la journée (un peu comme des Frosties). Mais...
Est-ce que comme chaque matin elle prend le métro à la même heure au même endroit ? Est-ce qu'elle attend sur le premier siège à gauche de la sortie deux ? Est-ce qu'elle se tient toujours debout accrochée à la barre du milieu ? Est-ce qu'elle voit mon reflet sur la vitre ? Est-ce que je lui donne énergie et motivation pour la journée ?
Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. Je ne veux même pas me lever de mon siège et me mettre en face d'elle. Je me contente de ça. Cela me suffit. Elle est comme une hallucination qui alimente mon imagination. Ce pourrait être un fantôme ou un esprit. Ou je m'imagine différentes façons de l'aborder avec différentes réactions. L'aborder pour de vrai ne me donnerait qu'une seule chance. Alors non, je ne fais rien. Et, certainement quand elle disparaîtra ou que je serai contraint de changer mes habitudes, je regretterai de n'avoir rien fait mais je garderai d'elle de multiples souvenirs fictifs...
Vendredi 19 novembre 2010 à 10:01
Mardi 16 novembre 2010 à 17:26
Un instant, je vous prie. Laissez mes pensées s'emboîter dans le bon ordre pour simplifier votre compréhension. Et la mienne en passant. Que dire ? Ou plutôt, où commencer ?
Je suis là, ici, présent, devant vous pour un aveu, dans l'espoir que cet aveu puisse réaliser mes voeux. Voeux qu'il me reste à définir d'ailleurs. J'hésite encore aujourd'hui. L'argent, le bonheur, l'amour ? Et si je disais non à tout cela. Un voeu où je ne souhaiterais rien. Où tout ce que je possède s'envolerait et j'errerais simplement, discrètement, sans une ombre qui me suive. Je resterais là à vous observer, dans le moindre de vos faits et gestes. Comme une sorte d'omniscience. Le rien serait le chemin de la vie éternelle. Omniscient mais impuissant. Peu m'importe. J'ai une nature d'observateur. Et il m'arrive parfois de vouloir être invisible pour observer ces gens dans la rue, le parc, le métro... Et tant qu'à faire, pouvoir mater les filles sous la douche. Je prendrais ce rôle très à coeur et organiserais même des soirées-débats avec mes congénères autour d'une partie de carte et quelques verres d'alcool. On ne serait d'ailleurs même pas atteint par la gueule de bois. Et nous nous appellerions les "Moins que rien". J'écrirais un livre. Une sorte d'évangile pour nos adeptes "Le chemin vers le Rien". J'excellerais dans cette vocation. Je le sais.
Revenons à cet aveu. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je cache sous ma carapace un être incompréhensible. Mes pensées se contredisent et je me retrouve allongé sur mon lit dans mon beau peignoir à ne pas me motiver. Une motivation à ne rien faire, voyez-vous. Je reste dans mes pensées à m'imaginer ce qui aurait pu se passer, ce qui pourrait se passer. Et je fume. C'est ainsi que je me décide à une sieste car je me sens fatigué. Cela ne pourrait qu'être bénéfique. J'approuve. Je m'accorde une demie-heure. Je dors. C'est ensuite que je sens une présence. Féminine même. Elle me chatouille les jambes. Je sors ainsi de mon rêve. Puis elle m'assène un grand coup dans le dos. Ce qui me réveille complètement. La douleur sûrement. Alors je descends de mon lit maladroitement en tombant sur les deux genoux, nouvelle douleur. Lorsque des objets comme des petits meubles se mettent à bouger à voler vers moi. Premier réflexe. Je me dis : "Je suis encore en train de rêver". C'est exact. Je me réveille une nouvelle fois. J'entends des voix provenant de mon ordinateur. Un dessin animé était en cours. Pas souvenir d'avoir mis ça en route, j'éteins et récupère mes lunettes. Seulement elles sont tordues. Premier réflexe. Je me dis : "Qu'est-ce que j'ai encore fait hier soir ?". Je me réveille une troisième fois. Cette fois c'est la bonne. Je doute un minimum mais en touchant ma barbe, ce doute m'échappe.
Ainsi, à l'instant où je vous écris et ceci est mon aveu, je ne sais plus. Je suis perdu. Suis-je encore en train de rêver ? Vais-je me réveiller un jour ?
Un instant, je vous prie. Laissez mes pensées s'emboîter dans le bon ordre pour simplifier votre compréhension. Et la mienne en passant. Que dire ? Ou plutôt, par où commencer ?
Je suis là, ici, présent, devant vous pour un aveu, dans l'espoir que cet aveu puisse réaliser mes voeux. Voeux qu'il me reste à définir d'ailleurs. J'hésite encore aujourd'hui. L'argent, le bonheur, l'amour ? Et si je disais non à tout cela. Un voeu où je ne souhaiterais rien. Où tout ce que je possède s'envolerait et j'errerais simplement, discrètement, sans une ombre qui me suive. Je resterais là à vous observer, dans le moindre de vos faits et gestes. Comme une sorte d'omniscience. Le rien serait le chemin de la vie éternelle. Omniscient mais impuissant. Peu m'importe. J'ai une nature d'observateur. Et il m'arrive parfois de vouloir être invisible pour observer ces gens dans la rue, le parc, le métro... Et tant qu'à faire, pouvoir mater les filles sous la douche. Je prendrais ce rôle très à coeur et organiserais même des soirées-débats avec mes congénères autour d'une partie de carte et quelques verres d'alcool. On ne serait d'ailleurs même pas atteint par la gueule de bois. Et nous nous appellerions les "Moins que rien". J'écrirais un livre. Une sorte d'évangile pour nos adeptes "Le chemin vers le Rien". J'excellerais dans cette vocation. Je le sais.
Revenons à cet aveu. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je cache sous ma carapace un être incompréhensible. Mes pensées se contredisent et je me retrouve allongé sur mon lit dans mon beau peignoir à ne pas me motiver. Une motivation à ne rien faire, voyez-vous. Je reste dans mes pensées à m'imaginer ce qui aurait pu se passer, ce qui pourrait se passer. Et je fume. C'est ainsi que je me décide à une sieste car je me sens fatigué. Cela ne pourrait qu'être bénéfique. J'approuve. Je m'accorde une demie-heure. Je dors. C'est ensuite que je sens une présence. Féminine même. Elle me chatouille les jambes. Je sors ainsi de mon rêve. Puis elle m'assène un grand coup dans le dos. Ce qui me réveille complètement. La douleur sûrement. Alors je descends de mon lit maladroitement en tombant sur les deux genoux, nouvelle douleur. Lorsque des objets comme des petits meubles se mettent à bouger à voler vers moi. Premier réflexe. Je me dis : "Je suis encore en train de rêver". C'est exact. Je me réveille une nouvelle fois. J'entends des voix provenant de mon ordinateur. Un dessin animé était en cours. Pas souvenir d'avoir mis ça en route, j'éteins et récupère mes lunettes. Seulement elles sont tordues. Premier réflexe. Je me dis : "Qu'est-ce que j'ai encore fait hier soir ?". Je me réveille une troisième fois. Cette fois c'est la bonne. Je doute un minimum mais en touchant ma barbe, ce doute m'échappe.
Ainsi, à l'instant où je vous écris et ceci est mon aveu, je ne sais plus. Je suis perdu. Suis-je encore en train de rêver ? Vais-je me réveiller un jour ?
Un instant, je vous prie. Laissez mes pensées s'emboîter dans le bon ordre pour simplifier votre compréhension. Et la mienne en passant. Que dire ? Ou plutôt, par où commencer ?
Jeudi 15 avril 2010 à 11:34
La tête lourde et en sueur. Le cou ne supportant plus ce fardeau, il se laisse couler sur l'oreiller. Un lit de lianes et de feuilles séchées au milieu d'une jungle sans bruit. Seul le frottement de la peau sur les feuilles dû aux spasmes de son être. Les yeux révulsés et un cauchemar dont on ne se réveille pas. Un courant d'air lui rafraichit le corps et sèche les gouttes de sueur éparpillées sur toute la surface de son corps. Ses mouvements sont moins perceptibles, le calme revient doucement...
Un calme sournois qui ne laisse rien présager de bon. Les lianes se rétractent, le laissant choir sur des feuilles émiettées. Son dos se redresse, les yeux vers le ciel. Un ciel noir et gris, sans étoile, sans lune, sans lumière. S'abat sur lui une atmosphère lourde qui qualifie la cruauté de son supplice. Son cerveau s'ébouillante. Une première goutte de sueur commence à se forme sur la base de ses cheveux, puis glisse doucement le long de son front. Elle se retrouve rapidement accompagnée de congénères glissant le long de la joue, jusqu'au menton pour fusionner ensemble. Devenant assez lourde pour se laisser tomber et se diviser sur le sol feuillu. Nourrissant la terre. L'étincelle...
Ses yeux révulsés s'assombrissent, ses globes devenant noirs. Ouvrant la bouche qui laisse échapper un mince filet de fumée blanche, montant vers le ciel en formant quelques symboles incompréhensibles. Comme une langue ancienne et mystique. Le peu de tissus qui le recouvrent s'effeuillent. Son corps nu s'élève. Les jambes pendent. Les bras tendus vers le ciel. La tête tellement en arrière que les cervicales sont brisées. Ses jambes se plient comme un appel à se recroqueviller avant de retrouver sa forme première comme un éclatement. Son corps rougit et commence à se consumer à différents endroits : un mollet, une cuisse, le ventre, un bras, les yeux. La bouche ouverte laisse passer un cri aigu quasiment inaudible. Les flammes se font de plus en plus intenses sur le reste de son être. Un tas de cendres commençant à se former sur le sol...
Ne reste qu'un tas de cendres. Nourrissant la terre. Et un nuage de fumée s'étant formé dans le ciel. Rejoignant le ciel. Comme l'âme s'étant séparé de son enveloppe charnelle.
Un calme sournois qui ne laisse rien présager de bon. Les lianes se rétractent, le laissant choir sur des feuilles émiettées. Son dos se redresse, les yeux vers le ciel. Un ciel noir et gris, sans étoile, sans lune, sans lumière. S'abat sur lui une atmosphère lourde qui qualifie la cruauté de son supplice. Son cerveau s'ébouillante. Une première goutte de sueur commence à se forme sur la base de ses cheveux, puis glisse doucement le long de son front. Elle se retrouve rapidement accompagnée de congénères glissant le long de la joue, jusqu'au menton pour fusionner ensemble. Devenant assez lourde pour se laisser tomber et se diviser sur le sol feuillu. Nourrissant la terre. L'étincelle...
Ses yeux révulsés s'assombrissent, ses globes devenant noirs. Ouvrant la bouche qui laisse échapper un mince filet de fumée blanche, montant vers le ciel en formant quelques symboles incompréhensibles. Comme une langue ancienne et mystique. Le peu de tissus qui le recouvrent s'effeuillent. Son corps nu s'élève. Les jambes pendent. Les bras tendus vers le ciel. La tête tellement en arrière que les cervicales sont brisées. Ses jambes se plient comme un appel à se recroqueviller avant de retrouver sa forme première comme un éclatement. Son corps rougit et commence à se consumer à différents endroits : un mollet, une cuisse, le ventre, un bras, les yeux. La bouche ouverte laisse passer un cri aigu quasiment inaudible. Les flammes se font de plus en plus intenses sur le reste de son être. Un tas de cendres commençant à se former sur le sol...
Ne reste qu'un tas de cendres. Nourrissant la terre. Et un nuage de fumée s'étant formé dans le ciel. Rejoignant le ciel. Comme l'âme s'étant séparé de son enveloppe charnelle.
Mercredi 7 avril 2010 à 18:54
Tout va bien se passer.
Je suis face à deux situations. Comme la veille identique au lendemain, mais vu d'un autre oeil. D'abord l'oeil droit, puis l'oeil gauche.
Un bout de peau qui se lasse et se décroche du corps. Chute et s'écrase sur le plancher. S'évanouit et se laisse oublier. Cette chute fait taire nos pensées pour un axe de réflexion unique : Tout va bien se passer.
Je m'arrache du lit, enfile une paire de chaussettes qui traîne depuis quelque temps sous le lit (la poussière témoignera). C'est en voyant ce que je me laisse devenir que je me planifie une remise en question, une sorte de remise en forme par une remise à pied. Histoire de s'aérer un minimum. Direction l'évacuation.
Evacué. Mes plans n'étaient pas si foireux. Ma théorie pas forcément inexacte. J'ai réussi. J'étais là à contempler ma belle merde nageant au milieu de cette eau à moitié visqueuse. Oui, tout va bien se passer.
Quant à comparer cette merde à ma vie, je me suis dit que je n'étais pas si loin. Je nage, mais tant que je ne coule pas, tout va bien. Il suffit juste d'évacuer de temps à autres. J'éclaircis ma voix et chantonne une ode à la chasse. Je tire. C'est fini. En même temps cela me rappelle quelques prières que j'ai pu faire à la cuvette. Bénis soit-elle.
Inspire, expire. Je fais chauffer l'eau. De quoi faire bouillir mes méninges et ramasser tout ce que j'ai pu laisser tomber en chemin. Je ne pensais pas me dégarnir aussi vite. Ce doit être l'effet du train décapotable. Pas eu le temps de sortir, j'en ai oublié mes papiers. Tout va bien se passer...
Cessons la diversion. Je suis revenu à mes racines. Un arrêt pour me désaltérer. Un arrêt pour repartir...
Je vous en prie. Tout va bien se passer...
Je suis face à deux situations. Comme la veille identique au lendemain, mais vu d'un autre oeil. D'abord l'oeil droit, puis l'oeil gauche.
Un bout de peau qui se lasse et se décroche du corps. Chute et s'écrase sur le plancher. S'évanouit et se laisse oublier. Cette chute fait taire nos pensées pour un axe de réflexion unique : Tout va bien se passer.
Je m'arrache du lit, enfile une paire de chaussettes qui traîne depuis quelque temps sous le lit (la poussière témoignera). C'est en voyant ce que je me laisse devenir que je me planifie une remise en question, une sorte de remise en forme par une remise à pied. Histoire de s'aérer un minimum. Direction l'évacuation.
Evacué. Mes plans n'étaient pas si foireux. Ma théorie pas forcément inexacte. J'ai réussi. J'étais là à contempler ma belle merde nageant au milieu de cette eau à moitié visqueuse. Oui, tout va bien se passer.
Quant à comparer cette merde à ma vie, je me suis dit que je n'étais pas si loin. Je nage, mais tant que je ne coule pas, tout va bien. Il suffit juste d'évacuer de temps à autres. J'éclaircis ma voix et chantonne une ode à la chasse. Je tire. C'est fini. En même temps cela me rappelle quelques prières que j'ai pu faire à la cuvette. Bénis soit-elle.
Inspire, expire. Je fais chauffer l'eau. De quoi faire bouillir mes méninges et ramasser tout ce que j'ai pu laisser tomber en chemin. Je ne pensais pas me dégarnir aussi vite. Ce doit être l'effet du train décapotable. Pas eu le temps de sortir, j'en ai oublié mes papiers. Tout va bien se passer...
Cessons la diversion. Je suis revenu à mes racines. Un arrêt pour me désaltérer. Un arrêt pour repartir...
Je vous en prie. Tout va bien se passer...
Jeudi 5 novembre 2009 à 11:35
Hier. Hier était un jour particulier, le jour où tout ce que j'avais prévu s'est déroulé comme prévu, et vous savez très bien que cela n'arrive que très rarement. J'avais prévu de ne rien faire de plus. Je n'ai rien fait de plus. J'ai seulement affirmé un statut. Un statut dont je ne suis pas vraiment fier d'où la raison que je ne dévoilerai pas ce statut. Je me suis rendu compte de ce statut en buvant une bière après le boulot chez mon employeur. Une bière qu'il m'avait gracieusement offerte après la dure journée que je venais de passer. Oui, servir des cafés est une tâche incroyablement ardue surtout quand il n'y a pas de clients et que l'on passe la journée à se morfondre ou tenter d'entrer dans une connexion psychologique avec le Mal. Le Mal commence à s'incarner en moi. Je vais bientôt devenir le Mal incarné. Celui qui propagera malheur et trouble éternel à quiconque croisera son chemin. N'y voyez pas un rapport avec le fait que l'on tente de l'embaucher dans une entreprise de confession juive. Loin de là. Oui, ça doit être le souci, c'est loin...
Après deux autres bières que j'ai gracieusement payé, je suis reparti dans une aventure loufoque et imprévisible (Oui, j'avais prévu tout ça). Je me suis ainsi retrouvé assis. Histoire de me reposer un peu après une journée debout ou très mal assis. Quelques secondes de réconfort et je suis reparti, des sacs et des idées en tête (Oui, les sacs aussi). Cette fois je n'ai pas croisé une femme pendue dans l'arbre de son jardin. Cette fois je n'ai pas croisé un chien hideux. Cette fois je suis revenu chargé de provisions. De retour dans ma cabane de chasseur, j'ai aperçu un énergumène. Je l'ai envoyé voir ailleurs. J'ai poursuivi ma tâche. Histoire de décrasser tout ce qui traînait. Et me déconnecter de la face obscure du monde. Lumière ! J'ai brillé dans ce domaine. Je brille de mille feux. Luisant, étincelant, j'ai garni mes cheveux d'une décoration loufoque. Je me suis rabaissé à mes envies primitives et je suis accidentellement tombé sur un os. Le frigo était plein de pourriture. Quoi de plus effrayant qu'un monstre biodégradable sentant le fruit exotique et la viande orientale. Non, n'y voyez guère de lien avec mes tentatives. Oui, ces tentatives que j'ai tant bien que mal repoussées à l'échéance la plus tardive...
Je ne suis pas parti, en réalité. Je suis resté là à polir la table basse pour manger du poulet. J'ai ri sur les aberrations d'un film américain d'époque. J'ai goûté au vin. J'ai goûté mes rêves d'enfant. Et j'attends encore et toujours...
J'attends encore et toujours. Une fuite...
Après deux autres bières que j'ai gracieusement payé, je suis reparti dans une aventure loufoque et imprévisible (Oui, j'avais prévu tout ça). Je me suis ainsi retrouvé assis. Histoire de me reposer un peu après une journée debout ou très mal assis. Quelques secondes de réconfort et je suis reparti, des sacs et des idées en tête (Oui, les sacs aussi). Cette fois je n'ai pas croisé une femme pendue dans l'arbre de son jardin. Cette fois je n'ai pas croisé un chien hideux. Cette fois je suis revenu chargé de provisions. De retour dans ma cabane de chasseur, j'ai aperçu un énergumène. Je l'ai envoyé voir ailleurs. J'ai poursuivi ma tâche. Histoire de décrasser tout ce qui traînait. Et me déconnecter de la face obscure du monde. Lumière ! J'ai brillé dans ce domaine. Je brille de mille feux. Luisant, étincelant, j'ai garni mes cheveux d'une décoration loufoque. Je me suis rabaissé à mes envies primitives et je suis accidentellement tombé sur un os. Le frigo était plein de pourriture. Quoi de plus effrayant qu'un monstre biodégradable sentant le fruit exotique et la viande orientale. Non, n'y voyez guère de lien avec mes tentatives. Oui, ces tentatives que j'ai tant bien que mal repoussées à l'échéance la plus tardive...
Je ne suis pas parti, en réalité. Je suis resté là à polir la table basse pour manger du poulet. J'ai ri sur les aberrations d'un film américain d'époque. J'ai goûté au vin. J'ai goûté mes rêves d'enfant. Et j'attends encore et toujours...
J'attends encore et toujours. Une fuite...