Dimanche 15 avril 2007 à 21:53

Naufragés ! Votre bateau coule. Le cadavre est mort dans la nuit et je m'attends à un miracle, le genre de miracle qui nous permet de voir les choses en multicolore, fini le noir et le blanc, au placard, on range les balais et on dépoussière toute la maison, brique par brique, sans oublier les rainures...

Il y a de quoi jurer quand, hier, après avoir fini mon assiette, mes pensées ont pris une direction bien différente, un chemin non conventionnel, je ne parle pas du chemin boueux, mais personne ne s'est imaginé que l'auteur, celui qui a écrit, s'est fait les trous de nez, enlever les petites crottes, durant tout le temps d'écriture. Plus clairement, il avait un doigt dans le nez, voire deux, et une plume dans une main, il était gauche, ou droitier, disons ambidextre, mais l'un était paralysée et l'autre coupée, à qui était les doigts ?

C'est comme un couple, un couple stérile, qui rêve, chaque nuit, après avoir fait l'amour, d'avoir un enfant, les beaux enfants qui, à peine nés, ont déjà de longs et soyeux cheveux, une peau tendre et ferme, et des dents mûres. Plus clairement, ils rêvent de donner naissance à un adulte, pas le genre d'adulte avec des sandalettes et des pin's sur un blouson en cuir, non, l'adulte qui sait ce qu'il dit, et qui l'assume, l'adulte qui pense beaucoup, mais qui ne réfléchit pas. Les miroirs sont tristes...

Mon père passait par là, en se grattant les testicules, il a compris une chose, et, cette chose, il a tenu à me l'expliquer, moi, dans mon bain, je faisais des bulles sans les mains, il me réveille et me dit, les yeux fermés : "Fils, j'étais dans la montagne, à quelques kilomètres de la maison, je cueillais des glands en haut de la colline, le front en sueur, je me donnais à fond : en une heure, j'en ai recoltés 1492. Puis, je suis redescendu de la montagne, des glands plein les poches. Puis, après avoir bu deux bouteilles de lait, après avoir monté les escaliers, après m'être gratouillé les burnes en passant devant la salle de bain, j'ai compris. Fils, j'ai compris. Je suis heureux d'avoir compris, Fils, j'ai compris". Moi, grand sourire je lui réponds en mâchant mon chewing-gum : "Bravo, Père. Je suis fier de toi"...

Demain, oserai-je ? Demain, serai-je ? Demain, erai-je ? Demain, rai-je ? Demain, ai-je ? Demain, i-je ? Demain, je ?

Demain, je serai, et, j'oserai l'être, je serai là, j'ai tout prévu...

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