Mardi 16 novembre 2010 à 17:26

Un instant, je vous prie. Laissez mes pensées s'emboîter dans le bon ordre pour simplifier votre compréhension. Et la mienne en passant. Que dire ? Ou plutôt, où commencer ?

Je suis là, ici, présent, devant vous pour un aveu, dans l'espoir que cet aveu puisse réaliser mes voeux. Voeux qu'il me reste à définir d'ailleurs. J'hésite encore aujourd'hui. L'argent, le bonheur, l'amour ? Et si je disais non à tout cela. Un voeu où je ne souhaiterais rien. Où tout ce que je possède s'envolerait et j'errerais simplement, discrètement, sans une ombre qui me suive. Je resterais là à vous observer, dans le moindre de vos faits et gestes. Comme une sorte d'omniscience. Le rien serait le chemin de la vie éternelle. Omniscient mais impuissant. Peu m'importe. J'ai une nature d'observateur. Et il m'arrive parfois de vouloir être invisible pour observer ces gens dans la rue, le parc, le métro... Et tant qu'à faire, pouvoir mater les filles sous la douche. Je prendrais ce rôle très à coeur et organiserais même des soirées-débats avec mes congénères autour d'une partie de carte et quelques verres d'alcool. On ne serait d'ailleurs même pas atteint par la gueule de bois. Et nous nous appellerions les "Moins que rien". J'écrirais un livre. Une sorte d'évangile pour nos adeptes "Le chemin vers le Rien". J'excellerais dans cette vocation. Je le sais.

Revenons à cet aveu. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je cache sous ma carapace un être incompréhensible. Mes pensées se contredisent et je me retrouve allongé sur mon lit dans mon beau peignoir à ne pas me motiver. Une motivation à ne rien faire, voyez-vous. Je reste dans mes pensées à m'imaginer ce qui aurait pu se passer, ce qui pourrait se passer. Et je fume. C'est ainsi que je me décide à une sieste car je me sens fatigué. Cela ne pourrait qu'être bénéfique. J'approuve. Je m'accorde une demie-heure. Je dors. C'est ensuite que je sens une présence. Féminine même. Elle me chatouille les jambes. Je sors ainsi de mon rêve. Puis elle m'assène un grand coup dans le dos. Ce qui me réveille complètement. La douleur sûrement. Alors je descends de mon lit maladroitement en tombant sur les deux genoux, nouvelle douleur. Lorsque des objets comme des petits meubles se mettent à bouger à voler vers moi. Premier réflexe. Je me dis : "Je suis encore en train de rêver". C'est exact. Je me réveille une nouvelle fois. J'entends des voix provenant de mon ordinateur. Un dessin animé était en cours. Pas souvenir d'avoir mis ça en route, j'éteins et récupère mes lunettes. Seulement elles sont tordues. Premier réflexe. Je me dis : "Qu'est-ce que j'ai encore fait hier soir ?". Je me réveille une troisième fois. Cette fois c'est la bonne. Je doute un minimum mais en touchant ma barbe, ce doute m'échappe.

Ainsi, à l'instant où je vous écris et ceci est mon aveu, je ne sais plus. Je suis perdu. Suis-je encore en train de rêver ? Vais-je me réveiller un jour ?

Un instant, je vous prie. Laissez mes pensées s'emboîter dans le bon ordre pour simplifier votre compréhension. Et la mienne en passant. Que dire ? Ou plutôt, par où commencer ?

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