Jeudi 9 novembre 2006 à 21:31

Toutes sortes de choses me passent par la tête, parfois ce sont des trains, des wagons, des lits, des oreillers, des pensées, des morts, des suicides, des naissances, des morts-né, des mots, des maux, des moments, des souvenirs, des phrases, des textes, des personnes, des personnages, des amours, des chagrins, de l'attente, du vide...

Rien de bien grave, me direz-vous, mais quand tout ceci vous passe d'un seul coup dans la tête, ça bouchonne, la pression augmente, les feux s'alluments, la sirène retentit, avec l'obligation de baisser le son, d'éteindre ses oreilles, de sursauter sur son siège, de se laisser pousser la barbe, de sentir sa barbe pousser, de ne plus dormir, de ne plus jouir, de ne plus prendre plaisir, de ne plus rien sentir, ni ressentir, de ne plus se lever, se laver, s'alimenter, s'écouter, se comprendre, se masturber...

Et, quand on réfléchit bien à tout cela, quand on prend conscience de cet état, quand on se lamente sur notre sort, quand on pose une problématique, quand on cherche une solution, quand on se sent seul au milieu d'une foule, quand on se sent une foule seul dans sa chambre, quand on pose sa tête de travers, les yeux en l'air, on se ressaisit, on capitule sur notre corps et on abandonne notre esprit pour se laisser voguer au gré du vent, du vide, du rien, de la non-pensée...

Une fois atteint ce stade, plus question de faire un pas en arrière, plus question de se retourner et de porter une ultime réfléxion à notre comportement, notre passé, nos agissements, nos espoirs, nos désillusions, notre enfance, notre jeunesse, notre monde, notre histoire mais on reste le regard droit vers l'avant sans pour autant regarder le futur, sans imaginer l'avenir, sans prédire nos actes, notre comportement et nos rêves, on se pose vers le présent, et on se voit, on se revoit, on s'imagine, comme devant une glace, on se contemple, et on s'aime ou se déteste, c'est selon...

Selon notre humeur, nos espérances, nos envies, notre état, nos sentiments, nos sensations, juste pour une seconde avant de revenir à l'état initial, avant de se formater l'esprit, les pensées et l'âme pour tenter de repartir vers une niveau supérieur, vers une nouvelle étape, vers un changement, un renouveau, une révolution individuelle, une mutation, une transformation spirituelle sans pour autant atteindre la félicité suprème mais en tentant de faire un pas, aussi minime soit-il, vers celle-ci...

Par L0wrA le Jeudi 9 novembre 2006 à 23:18
A quand la photo avec la barbe ? lool
Par mae le Dimanche 19 novembre 2006 à 12:47
si je trouvais des mots pour commenter cet article, je les poserais.
c'est pas l'envie qui manque.
 

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