Mercredi 5 mars 2008 à 14:46

Simple, bref et concis : Que se passe-t-il ?

Je n'ai guère de réponse. Celle-ci se trouve soit dans le futur, soit dans le passé. Mais si elle se trouve dans le futur, j'aurai, d'ici là, oublié la question, la réponse ne dénouera donc plus de solution. Et, si elle se trouve dans le passé, je ne connaissais pas encore la question, et la réponse ne m'en semblait pas une. Je me retrouve ainsi avec une question sans réponse. Et, au lieu de me turlupiner cela dans la tête pendant des lustres, je préfère oublier la question. Qui sait, la réponse viendra d'elle-même et le problème résolu en conséquence, sans pour autant m'être tracassé au point d'en devenir paranoïaque...

Tout cela à coup de crampon sur les jambes, épilation par pansements, les yeux qui se ferment, Jacques Brel en boucle. La Chanson Des Vieux Amants. Le couloir de la mort. Un masque. Carte Blanche. Peinture. Y'a de quoi s'emmêler les pinceaux. J'vous fais le tableau ?

Et puis tout d'un coup, après disons quatre ou cinq mois. J'arrête. J'arrête de fumer ? Non, ou en partie. J'arrête plus simplement d'en acheter. Cela coûte cher en effet, il est donc plus rentable qu'on m'offre une cigarette que d'en acheter (et de les offrir également). Je fumerai moins par la même occasion. Même si je ne pense pas être devenu dépendant, cela va un petit peu me manquer. Une bonne clope au volant de la voiture, une petite cigarette avant l'heure du cours. Une autre pour digérer. Et encore une avant de filer se coucher...

Un jour, peut-être, me remettrais-je à fumer, quand j'aurai de l'argent, quand je voudrai tuer le temps, quand je penserai à ma retraite, aux petits-enfants gambadant dans les rues souillées d'une terre sans naturel...

Bien entendu, mes paroles ne sont que de l'air, un souffle faisant vibrer les tympans, un vent tremblant sous vos pieds, pour s'envoler et s'éclater au plus haut dans le ciel. Je ne suis pas la bible, je ne suis pas un livre aux pages noircies. Je suis une page blanche qui se remplit, se corrige, s'efface et s'enterre parmi les siens. Quand tout sera lu, quand j'aurai tout lu de moi, je refermerai ce livre, j'en creuserai ma tombe et je deviendrai squelette...

Mes yeux s'échappent déjà, mon corps va les rejoindre pour un repos bien mérité. Pour un rêve, pour une petite heure. Pour un autre monde plein de bonheur même si tout va mal...

Toi, l'autre, le paria, je t'aime...

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