Jeudi 19 octobre 2006 à 0:50

Cette nuit je vais mourir, bêtement, au fond de mon lit, parce que je ne veux plus respirer, c'est un inconvénient, un problème, que je n'ai jamais réussi à résoudre...

Pourquoi respirer ? Pour vivre, pour vivre sa vie, pour vivre dans son monde, mais ce monde, cette vie, n'est pas parfaite, alors je veux changer d'air, mais je ne peux pas changer d'air, mais cet air est insupportable, comme la radio se déchaînant sur les tubes écoutés par quelques milliers de cons...

Notre atmosphère, c'est un peu comme ces milliers de cons, ils sont là, on n'en veut plus, mais on ne peut pas les faire partir, ça se prolifère trop rapidement, ça nous pollue l'esprit, la vie, les rues et notre air...

Paradoxal, non ? Non, bien que ces milliers de cons prennent les autres pour des cons, je suis les autres, je suis peut-être con moi aussi, je me trompe peut-être du tout au tout, peut-être que je ne sais pas reconnaître un véritable artiste qui reprend d'autres artistes en faisant vroum vroum par-dessus, c'est peut-être ça l'art contemporain, c'est peut-être ça la modernité, c'est peut-être ça la vie...

Je vais continuer de me polluer l'esprit, par mes propres mots, par mes propres pensées, parce que je suis un autre et que donc je suis con, parce que je ne suis pas comme les autres...

C'est à en perdre les pédales et à foncer dans le fossé sans forcément faucher les esprits de sa fausse faux...

J'insiste, il existe d'autres personnes qui comprennent tout cela et qui ne pas comme les autres, ils ne sont pas cons non plus, pas forcément intelligents, mais ils savent reconnaître le mauvais du divertissant, et le divertissant de l'excellent, voire l'excellent du chef d'oeuvre...

Mais chacun ses goûts, pourtant quand on voit des milliers de cons adorer une oeuvre que les personnes les plus sensées qualifieront de déchets radioactifs, doit-on se remettre en question ?

Une nuit, sans lune, sans étoiles, reste-t-elle une nuit ? Un jour, sans nuages, sans soleil, reste-t-il un jour ?

Un jour de pleine lune, une nuit en plein soleil...

Pourtant, notre ciel reste le même, intact, inchangé, il ne manque pas d'air...

Nous évoluons dans une contre-évolution, où les choses prennent des tournures absurdes, où la société ne cherchent pas les solutions mais expliquent les problèmes...

Et pourtant les problèmes, tout le monde les connaît, tout le monde les voit, les fréquente, les comprend, les vend, les achète, les loue, les réserve, les créé, les détruit...

C'est comme un cauchemar tournant en boucle dont on ne peut se réveiller sans se donner des coups de marteau en mousse sur la tête, ça chamboule les esprits et forge les hommes, ça claque dans les mains et tuent les moustiques, ça pique du nez et s'écrase sur des champs de blé...

Le blé, qui est, bien évidemment, une source inépuisable d'inspiration quotidienne, nous rêvons du blé qui s'envole vers le ciel telles les âmes vers le paradis...

Sauf que le paradis, n'est pas là où le croit, il est là où on ne l'attend pas, il est peut-être là, sous nos pieds, ou, dans le soleil, sur la lune, dans le vide, le néant, dans le paraître, dans l'être, chez son voisin, ou dans son coeur, dans les flammes d'une cheminée, dans une vitre brisée...

Le paradis est fragile, il ne tient qu'à un fil de soie qui casse sous le poids de son propre poids...

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