Jeudi 14 mai 2009 à 21:06

Top Chrono. Je suis un aliment à la fois ferme et tendre. Je fond sous la langue mais mes relents son désagréables. Je vis généralement au coeur de différentes plantations hallucinogènes. J'aime la chaleur du soleil et les gouttes de pluie. Je suis un met rare et on m'apprécie énormément pour mes bienfaits nutritionnels. Nombre de chamans ou autre sorciers vaudou m'ont utilisé pour mes pouvoirs guérisseurs. Je peux être jaune, vert, noir ou tout cela à la fois. Qui suis-je ?

Sur une double copie, sans double sens, en évitant les doublons, écrivez sans regarder et en quelques lignes seulement l'histoire de votre vie, vous pouvez occulter la période pré-adolescence...

Me voilà à nouveau sur Terre après plusieurs mois de coma. Tout ce qui m'était solide n'a pas quitté la terre ferme, bien planté au milieu du jardin à attendre une foudre du tonnerre. Mais tout ce qui m'était abstrait est parti un temps, voire deux temps, en trois mouvements, vers d'autres horizons, cela ressemblait beaucoup à la Belgique ou à quelques planches de bois, mais n'entrons pas dans les détails cela risquerait d'être superflu...

Grâce à Dieu et grâce à son fils, autrement dit, grâce à la seule volonté qui incarnait mon esprit, j'ai pu rejoindre, sans effort, la terre promise que j'avais juré de ne pas mettre le pied. Mais un soir, pour me défouler, je suis parti faire le tour du quartier en petite foulées pour revenir la cheville foulée. Serait-ce la foule qui encombre mon quartier ? Ou le désarroi de mes pieds qui ne se sentent plus marcher ?

Quoiqu'il en soit, après maintes traversées au pays des vertes années (Nid d'Guêpes), après plusieurs passages de toiles d'étoiles, couvertes, grises ou claires et scintillantes, j'ai de nouveau caressé le rêve de vivre dans une tour géante qui rappelerait la construction mythique de la tour de Babel, histoire de toucher le ciel, un peu plus près des étoiles, au jardin de rivières et de gens...

Grâce à moi, sans chercher à me faire prier, des autochtones ont pu trouver la voie de la Sagesse. La voie pavée qu'on entendit surgir telle une épave dépravée. Ou serait-ce dû à ma voix cassée ? Que sais-je ?

Que sais-je ?

Mardi 3 février 2009 à 18:19

John n'est pas très intelligent, mais John a un coeur gros comme ça. Imaginez  un ballon dirigeable géant fonçant droit vers une montagne sacrée. John, il ressemble à peu près à ça. Même si je sais qu'il ne me reste que très peu de jours à vivre, même si cela pourrait se compter en décennies, je suis conscient de l'état dans lequel je vais laisser ce monde. John ne me contredira pas. John ne contredit personne. Pour John aller dans le sens des gens c'est s'éviter les problème et éviter les problèmes c'est pouvoir se permettre de vivre partiellement heureux. Je dis partiellement parce que, et là je parle en mon nom, on ne peut accéder totalement au bonheur. C'est s'imaginer une vie sans haut, ni bas, avec un monde qui nous conviendrait. Et ces mondes peuvent être bien différents selon les personnes. Ces mondes peuvent changer selon les humeurs. Et ça, c'est pas à la portée de tout le monde. John ne dira pas le contraire, mais ça John pense vraiment comme moi...

Tenez, mon monde, par exemple, il ressemblerait à ça : Ce monde se diviserait en quatre, un peu comme les quatre saisons, sauf qu'il suffirait d'un pas pour passer d'une saison à l'autre. Il y aurait une saison festive où il fait toujours nuit mais où tout est éclairé, l'alcool, les femmes et la drogue couleraient à flots, la température tournerait autour des vingt degrés, sans trop de vent, pas un nuage. Les lendemains de fête ne seraient pas difficiles et quiconque peut y passer du bon temps. Il y aurait ensuite une saison rafraichissante où la température serait plus chaude aux alentours des vingt-cinq, trente degrés, mais avec une pluie incessante et relativement intense. De quoi danser et chanter en tenue estivale, sans aucun risque de tomber malade, bien entendu. Il y aurait évidemment une saison hivernale où la neige ne cesserait de tomber par un froid pas trop glacial, histoire de rester bien au chaud à la maison qui ne connaitrait pas de panne de chauffage, pour de bonnes soirée devant un film, un jeu de société au coin de la cheminée et de bons repas revigorant, une saison pour bien dormir où l'on peut également sortir pour se rafraichir et s'amuser avec tous les plaisirs de la neige. Et, enfin, il y aurait une saison noire, non pas pour se rappeler tout ce qu'on déteste, mais pour se dire qu'on peut s'emmerder quand tout va bien, on pourrait toujours prendre plaisir à regarder les éclairs jaillir et écouter le tonnerre gronder, mais disons que tout ne se passe jamais comme prévu, le temps serait aléatoire et notre parcours semé d'embûches, il y aurait du bon et du moins bon, du très bon et du très mauvais...

John ne me désaprouvera pas, parce qu'il sait qu'on n'aime des choses différentes, et je sais que ce n'est pas le monde dont John rêve. John rêve plutôt d'un monde à une saison, la saison des amours, où tout à l'air beau, où les oiseaux chantent, les fleurs poussent et où l'on pourrait tout se permettre. Enfin un monde où John pourrait tout se permettre, il serait le roi, il aurait tous les pouvoir et le monde à ses pieds. Bien que John ne se considérerait pas comme un dictateur, le monde pourrait le prendre comme tel car John suivrait ses envies sans vraiment réfléchir. Heureusement que je suis un bon ami à John...

John n'est pas très intelligent, mais il a un coeur gros comme ça. John, c'est un peu une partie de moi qui se réveille de temps à autre. John ne me contredira pas. C'est un peu comme si je me contredisais moi-même. Mais John a un coeur gros comme ça. Parce que je suis un peu une partie de John...

Lundi 2 février 2009 à 0:35

Cette dernière est facile. Je mérite qu'on me tape sur les doigts. Mais depuis les poussières ont été faites et deux dents de sagesses ont poussé. Le compteur passe donc à trois. Trois, comme le nombre de bains de bouches. Trois fois par jour, comme les antibiotiques. Des antibiotiques depuis 5 mois. Normal qu'au bout du compte je me sente ratatiné...

Heureusement, j'ai pensé à Popeye, le gamin avec ses gros bras et ses boîtes d'épinards. J'me suis mis aux vitamines, ceux qui te requinquent histoire d'éviter les siestes en plein après-midi en quelque endroit que ce soit...

Mais c'était sans compter cette sagesse qui commence à m'envahir au fil des jours. Comme quoi mon esprit se tend vers la raison et le chemin de la vérité. Ou alors faut-il que je cesse de me prendre pour Jésus le Christ votre Seigneur.

Amenez donc trois ou quatre dockers, histoire de montrer de quel bois j'me chauffe. J'vous avouerai discrètement que j'ai toujours chauffé au gaz, mais la chambre se comporte comme un diesel, faut dire que notre Seigneur aurait déjà changé les soupapes, sans vouloir tomber dans la vulgarité, celle-là qui me fait frémir et me montre qu'on pourrait me plumer pour passer un p'tit temps au four. Tant que j'suis au chaud, et que j'manque pas d'air, j'fais pas en faire tout un fromage...

Pour continuer dans la lancée, j'me suis pris un mur ou était-ce un vil requin qui cherchait sa mère ? Il avait l'air tendu, j'me suis dit que ça devait être la crise. Enfin, une crise hypothermique chez un requin, j'ai toujours trouvé ça chaud. Moi aussi j'étais tendu, enfin, pas de la même manière. Mais je ne peux vous dire si toute cette histoire m'était agréable ou non. J'avais un peu la tête à l'envers. On m'a dit que j'étais mal vissé. Au bout de trois heures, j'me suis plutôt senti lessivé. Ah, ça on pouvait dire que j'étais propre, c'est du beau, oui. Bref, j'en avais ras la pastèque alors j'suis rentré chez moi...

Et puisque j'parle de chance, je pense que celle-ci était plutôt mal tombée. J'vais pas vous faire un discours, mais peut-être qu'il me reste six mois à tenir, six ou bien douze, quelle différence ? Ça ne fait qu'un facteur double, comme les lendemains de cuite. Sûrement en sortant du four. Histoire de prendre un peu l'air.  Mais ça c'était sans parler de mes dents de sagesse. Histoire de foutre un peu la merde autour de moi...

Il serait plus sage de finir dehors, je sais. Histoire de tuer un peu le temps par une petite cigarette...

Lundi 19 janvier 2009 à 23:56

Il est important, pour moi, de garder une bouteille d'eau à côté du lit. Cette petite soif qui vous prend en plein sommeil. Cette soif qui vous empêche de vous rendormir et cette flemme qui vous empêche de vous lever chercher un verre. Tandis qu'une bonne bouteille d'eau au pied du lit où il suffit juste d'étendre son bras pour l'atteindre et vous voilà sauvés pour quelques heures...

Cette bonne bouteille d'eau est également très pratique pour les soirs festifs, un peu trop secoué par des tribulations alcooliques il est fortement conseillé de boire un bon demi litre d'eau avant de se coucher afin d'éviter la gueule de bois. Et ça marche, c'est mon cousin médecin qui me l'a dit. J'ai donc vérifié cette théorie, seulement il faut la tenter plusieurs fois pour bien la vérifier. Et ça marche...

On s'habitue à cette bonne bouteille d'eau. Machinalement, en pleine nuit, on tend le bras et on boit. Seulement, une bouteille, ça se vide, et, une fois vide, il n'y a plus d'eau. Et voilà, qu'on se retrouve ne pleine nuit à tendre le bras vers une bouteille vide et a piqué une crise invraisemblable parce que nous sommes persuadés de pouvoir étancher notre soif. En vain...

Et nos larmes coulent à flots, à s'en répandre dans toute la chambre, à en inonder le parquet. Nous voilà sauvés par les eaux. Notre lit s'embarque dans une furieuse aventure d'une tempête de larmes afin de venir s'échouer au petit matin. Décoiffé. Les yeux rouges. Le regarde vide. Courbaturé...

Ha ha !

Décoiffé, oui. Et j'en oublie tout le temps où se trouvent mes pantoufles. Mais il faut m'excuser, il se fait tard. Ma bouteille est là et vous êtes partis...

Vendredi 16 janvier 2009 à 20:54

J'avais jusqu'au 31 janvier. C'était écrit.

Alors j'avais de quoi prendre mon temps, prendre mon pied, prendre un bout de pain avec un peu de pâte à tartiner.

Mais...

Et tout le monde se doute que dans une histoire pareille. Une histoire qui parle de malheur. Viendra s'insérer l'inévitable "Mais".

Mais, en réalité, suite à une faille dans le continuum espace-temps. Je n'avais que jusqu'au 16 janvier. C'était écrit. Aussi...

J'ai eu beau courir dans tous les sens. Ce genre d'attitude, nous pouvons remarquer, est totalement inutile. Autant se cogner la tête contre un arbre et serrer la première personne croisant notre chemin très fort dans nos bras...

Mais...

Si si, on pouvait s'y attendre à celui-là aussi...

Mais, j'ai tout de même couru dans tous les sens. Et à quoi cela m'a mené ?

A rien, évidemment...

Trois heures de retard. La dernière levée était à 17h30. C'était écrit.

J'espérais tant qu'elle soit à minuit. Cela aurait arrangé tout le monde. Enfin, surtout moi.

Mais...

...

Mais, cela n'aurait dérangé personne...

Mon chat compati, il est le seul au courant. Il me regarde d'un air triste. Ou plutôt d'un air "Je viens de me réveiller de ma longue sieste, j'ai faim et je veux des câlins". Il ne précise pas que sa sieste a duré une journée. Il s'est couché, il faisait noir. Il s'est levé, il fait noir...

Mais, cela ne change rien à nos affaire. De toute manière, j'ai beau avoir faim, je reste un homme. Enfin, j'entends par-là être humain...

Un être humain, oui. Quoique...

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | Page suivante >>

Créer un podcast